Fascisme individuel et libéralisme étatique

Publié le 27 novembre 2013 par Tchekfou @Vivien_hoch

Il y a environ 10 ans, j’étais un fan inconditionnel d’Ayn Rand, depuis mon « libéralisme » s’est bien transformé : Je vais donc tenter de donner un peu de cohérence à ma pensée politique sous vos yeux ébahis. C’est encore le meilleur moyen que j’ai trouvé pour lutter contre l’apathie qui nous guette tous et qui est la seule raison pour laquelle nous laissons faire les malfaisants qui nous mènent à notre perte.

Partant du principe que je n’ai aucune confiance en l’Etat, en particulier dans sa version moderne confite dans le droit positif et que je hais les foules avec la puissance de 10 soleils je ne peux pas être, à mon grand regret parce que j’aime beaucoup les jolis costumes, un véritable fasciste. Cependant, il faut bien reconnaitre que l’idée de ne pas se comporter comme un salopard égotiste et de réaliser, en particulier en ces temps troublés, que nous ne pourrons pas nous en sortir seul, est bonne et belle. Nous avons besoin de solidarités familiales, de reconnaissances entre hommes capables de travailler ensemble pour sauvegarder ce que nos ancêtres nous ont transmis. Le fascisme c’est le pack au rugby. On se soude, on pousse ensemble où on échoue seuls.

Je crois en la liberté et en la responsabilité individuelle et je considère que le rôle de l’Etat n’est ni de me prendre en charge, ni de me faire les poches au profit d’une bande de pillards dont la seule volonté est de profiter des fruits de mon travail.

Cependant, le libéralisme ne peut pas fonctionner dans une société où la culture consiste essentiellement à jalouser ceux qui ont un tout petit peu plus et donc à tout faire pour les punir. Nous en sommes à ce stade métastasé de la démocratie.

Libéralisme et démocratie sont de bien belles idées pour des peuples cultivés, responsables et indépendants. Nous n’en sommes clairement plus là. Le suffrage universel a créé toutes les conditions nécessaires à l’avènement d’élites dont le seul mérite est de flatter les instincts les plus vils d’une population toujours prête à être asservie en échange  d’un frigo pas trop vide et de divertissements abêtissants dans la boite à image.

Il nous faut donc penser quelque chose de nouveau, alliant, pour faire vite, le meilleur du fascisme et du libéralisme.

C’est là qu’intervient le principe de fascisme individuel et de libéralisme étatique. A titre individuel, je n’ai aucun problème avec le fait de me comporter comme un fasciste. Lutter pour un ensemble de personnes librement choisies. Etre solidaire de ma famille « élargie ». Discriminer au nom de ce que je considère être un bien supérieur à ma personne au nom de ceux qui m’ont précédés et de ceux qui me suivront. Je rejette avec violence les mortifères valeurs humanistes au nom desquelles je devrais me pousser pour faire de la place à ceux qui ont vu de la lumière et ont décidé de rentrer chez moi voir un peu s’ils ne pouvaient pas s’incruster. Je conchie la modération en politique et je cramerais la planète si nécessaire, j’étranglerais à mains nues le dernier des pandas si cela assurait un avenir moins sombre à mon fils.

Donc je suis pour qu’individuellement les gens soient des fascistes. Disciplinés, tendant vers un but commun, faisant passer les leurs avant les autres et bien coiffés mais le tout librement consenti. Au niveau étatique, je suis pour que le gouvernement nous lâche bien la grappe. Qu’il réalise que nous sommes des adultes capables de nous organiser sans lui et qu’il se contente d’assurer notre existence et notre sécurité  vis-à-vis du monde extérieur. Le reste, on s’en occupera.

Voilà où j’en suis aujourd’hui. Mais je reste ouvert à la discussion tant que ce n’est pas avec un panda bien entendu.

 Un billet publié originairement sur le blog de l’Amiral Woland