Comme à Jean Bouin, pour construire son stade à la carcérale résille, place de la République et même bois de Boulogne, les Delanoistes, dont Hidalgo n'est que le sous-produit, n'hésitent pas à massacrer aujourd'hui des arbres sur le stade Hébert. Il s'agit de capituler devant les desiderata de la Fédération française de tennis. Le sport-business est décidément une valeur prisée par cette municipalité, en association avec la communication et le clientélisme. Agnès Popelin, l'infatigable animatrice du collectif de protection des serres d'Auteuil, vient de nous envoyer la première photo du dernier scandale en cours.
Vous voyez ci-dessus des arbres en cours d'abattage sur le stade Hébert dans le cadre de la construction du CNE de la FFT en dépit de la fragilité juridique du projet.
Pourtant, la première convention d'occupation du domaine publique a été annulée par le Tribunal administratif et la Cour administrative d'appel qui relevaient l'absence de contre-partie financière versée à la Ville pour occupation de l'emprise Hébert, la redevance étant assise sur le Chiffre d'affaires du tournoi, le centre d'entraînement n'en générant aucun.
Malgré ces décisions, la FFT poursuit la construction de son nouveau par provocation ou inconscience malgré ces premiers déboires judiciaires.
L'ensemble des associations de défense de l'environnement et du patrimoine luttant contre le projet actuel d'agrandissement du stade Roland Garros condamne unanimement ce choix et introduit un recours suspension contre le permis de construire. Des recours contre la CODP 2, la révision simplifiée du PLU et le PC du CNE sont déjà en cours d'instruction par le tribunal administratif de Paris.
Et pourtant, la ville se fait la complice de ces coups de force.
Agnès Popelin