Réchauffement climatique : triste bilan de la Conférence de Varsovie

Publié le 27 novembre 2013 par Bioaddict @bioaddict
Alors que le changement climatique est un enjeu capital pour l'avenir de la planète, les négociations qui viennent d'être menées à Varsovie n'ont abouti à rien de concret. Les engagements sont même en retrait au fil des Conférences sur le climat... ¤¤ conférence sur le climat à Varsovie, le 11 novembre 2013 Sur le même thème   Conférence climatique de Varsovie : les ONG quittent les négociations Climat : quel monde allons-nous laisser à nos enfants... 32 millions de réfugiés climatiques dans le monde en 2012 ! Réchauffement climatique : l'humanité est en train de se suicider Le changement climatique va-t-il plonger l'économie mondiale dans le chaos ? OK
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Les Organisations Non Gouvernementales (ONG) ne s'étaient pas trompées en quittant la table de négociations à Varsovie. Elles ressentaient l'échec annoncé. Et elles ont eu raison.

Les principaux points sur lesquels les négociations devaient aboutir portaient sur les engagements des différents pays pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serres, sur le calendrier de ces engagements, sur la reconnaissance de la Chine, de l'Inde et du Brésil principaux pollueurs de la planète avec les Etats Unis, comme pays industrialisés et non plus comme pays émergents, et sur le montant des engagements financiers pour aider les pays pauvres à réduire leur pollution.

Mais le texte de compromis ne contient rien de concret.

L'Europe ne s'est pas véritablement engagée à réduire ses émissions de carbone. L'Allemagne et la Pologne continuent à alimenter leurs centrales thermiques au charbon. Seule la Grande Bretagne a pris un engagement européen de réduction de 50% de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d'ici 2030.

La Chine et l'Inde, qui contribuent chaque année à l'émission de plus de la moitié des gaz à effet de serre, sont restés accrochés à leur statut de pays émergents pour ne pas avoir à faire autant d'efforts que les pays développés pour réduire leur pollution.

Le Brésil a quant à lui annoncé qu'il était contraint de réduire son action pour lutter contre la déforestation .

L'Australie, qui pourtant est victime de plus en plus d'incendies catastrophiques liés au réchauffement climatique, et qui a connu en septembre 2013 le mois le plus chaud de son histoire, baisse également ses objectifs et renonce à des mesures visant à lutter contre le réchauffement climatique : abrogation de la taxe carbone, renoncement à la mise en place d'un marché du carbone, renoncement à la baisse de 60% de ses émissions de GES d'ici 2050, suppression de la Commission du Climat chargée d'informer la population...

Le Japon a annoncé qu'il renonçait à atteindre son objectif de réduction de 25% de ses émissions de gaz à effet de serre à cause de son retrait de l'énergie nucléaire et qu'il ne retenait plus qu'un objectif de 3%.

Quant aux " engagements " des Etats retenus à la Conférence de Durban, ils sont devenus des " contributions ", ce qui ne veut pas du tout dire la même chose du point de vue juridique.

Enfin, concernant le financement des pays en développement pour les aider à réduire leur pollution par le biais d'un fonds vert, et qui devrait s'élever suite aux accords de Copenhague à 100 milliards de dollars d'ici 2020, rien n'est vraiment acté et les fonds sont pour l'instant totalement insuffisants.

Et pendant ce temps là le réchauffement climatique continue...

Stella Giani