A Lampedusa, un homme du nom de Giacomo Sferlazzo ramasse chaque jour, inlassablement, les objets rejetés à la mer. Des objets appartenant aux migrants cherchant un avenir meilleur et trouvant parfois la mort.
Il les recueille comme des reliques, les conserve et aimerait créer un "musée du silence"…
Un bouteille en plastique avec, à l’intérieur, un message d’amour…
Un biberon… une cassette audio avec des chansons françaises… un portefeuille avec une photo de Zidane… des photos… des chaussures d’enfant dépareillées… des sourates du Coran… une image de la Vierge…
Ce sont déjà 800 objets que Giacomo Sferlazzo et ses amis de l’association Askavusa ont recueillis. Des fragments de vie rejetés par la mer, des vies qui se sont tues, des vies tuées.
On ne choisit pas non plus les trottoirs de Manille, de Paris ou d’Alger pour apprendre à marcher…
Et on ne choisit pas de mourir comme un chien.