PARIS, par Ralph Bechani
Avec Santiago Mendieta à Salta (Argentine)
Beaucoup d'émotion ce lundi 26 novembre 2013 à Salta en Argentine.
À l'occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le pays a choisi notamment de rendre hommage aux deux françaises assassinées en juillet 2011 lors d'une randonnée touristique, Cassandre Bouvier et Houria Moumni.
LIRE NOTRE ARTICLE DU 16 OCTOBRE 2013
C'est d'ailleurs sur les lieux du crime, dans la commune de San Lorenzo que la cérémonie s'est tenue, en présence du père d'une des deux victimes, Jean-Michel Bouvier. De nombreuses personnalités locales, dont le Gouverneur de la province de Salta, étaient présentes.
Une sculpture en forme de Stèle a été dévoilée lors de la cérémonie. Elle a été réalisée par l'artiste franco-argentin Alfredo Garzon, dans un atelier situé à Villeneuve-Saint-Georges dans la banlieue parisienne.
L'oeuvre recouverte d'acier et de bronze, est ouvertement abstraite et mesure trois mètres de haut. Elle symbolise "l’éradication de la violence envers les femmes", selon son créateur, alors que sa réalisation a été financée par le gouvernement argentin.
"Cassandre et Houria étaient des femmes libres, ouvertes, et généreuses. Elles ne toléraient pas les injustices. C’est pour cela qu’aujourd’hui leurs familles veulent leur rendre hommage et ainsi défendre la liberté des femmes", a précisé Jean-Michel Bouvier, le père de Cassandre.
Mobilisation des familles des meurtriers présumés
Les familles de Daniel Vilte et de Santos Clemente Vera, étaient présentes lors de la cérémonie d’inauguration, lundi matin, pour réclamer la libération de deux des accusés.
Elles ont tenu à respecter la mémoire des deux françaises assassinées tout en apportant leur soutien au père de l'une des victimes, Jean-Michel Bouvier.
A l’aide d'une pancarte, les familles ont voulu sensibiliser le gouvernement argentin et l'opinion publique sur des irrégularités éventuelles dans l'enquête, toujours en cours.
Le 7 janvier prochain, le procès des trois meurtriers présumés, Santos Vera, Daniel Vilte et Gustavo Lasi, doit s'ouvrir à Salta.
Après le suicide du commissaire en charge de l'enquête, Nestor Piccolo, quelques mois après le double meurtre des françaises, et la mort d'un témoin clef dans des circonstances troubles en octobre dernier, Luis Sarmiento, de nombreuses zones d'ombres restent encore à éclaircir.
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