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Le nouveau Davodeau, quel tableau!

Par Casedepart @_NicolasAlbert

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Après « Lulu femme nue »,  »Les mauvaises gens » et « Les Ignorants », le nom d’Etienne Davodeau est devenu un incontournable dans le cercle des dessinateurs conteurs de qualité.

Témoin de son temps avec des histoires  » à hauteur d’homme » qui aiment à brosser des portraits de gens ordinaires, le natif des Mauges récidive avec « Le chien qui louche », formidable comédie qui vire parfois à la farce…

Le Louvre peint sous un autre angle

Auréolé d’un tout nouveau « Grand Boum », attribué ce week-end au 30 e festival bd Boum de Blois, le dessinateur quitte pour un temps l’univers du quotidien des ouvriers et des paysans pour nous faire pénétrer dans les coulisses du musée du Louvre. Cette fois, c’est Fabien le héros. Fabien est agent de surveillance au Louvre. Il aime son métier et il aime Mathilde. Mathilde a une famille, un père, un grand-père et deux frères assez particuliers. C’est le clan Benion. Les Benion sont de solides campagnards qui font dans « le meuble » depuis plusieurs générations. Il s’agit pour Fabien de se faire adopter et pour eux de savoir ce que ce vaut ce Parisien qui convoite leur soeur… C’est le départ d’une comédie grinçante qui plonge ses racines entre Paris et la campagne angevine.

   Car voilà, chez les Benion, il y a un tableau qu’on a sorti du grenier, peint par l’ancêtre Gustave, l’artiste de la famille. C’est « le chien qui louche », pauvre toile a priori sans grand intérêt. Mais le clan veut absolument l’avis d’un expert. C’est forcément Fabien, puisqu’il travaille au Louvre! Alors qui sait, pourquoi ne ferait-il pas entrer le tableau de l’ancêtre dans le prestigieux musée?

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Pour ne pas froisser celle qui sera peut-être sa future belle famille, Fabien n’ose pas refuser. Mal lui en prend. Il trouvera cependant un soutien de taille avec André Balouchi, visiteur assidû du Louvre mais aussi membre très actif de la très secrète République du Louvre.

De quiproquos en malentendus, de situations cocasses en moments de grâce, ce Chien qui louche propose aussi l’air de rien une réflexion plus profonde sur la place de l’art dans nos vies et sur la valeur, toute subjective, d’une oeuvre.

La fin est jubilatoire, les personnages très bien campés, le trait réjouissant. Une fois encore, c’est du beau, du très beau Davodeau!

  • Le chien qui louche.
  • Récit et dessin d’Etienne Davodeau.
  • Editeur: Futuropolis/ Le Louvre éditions
  • Parution: 24 octobre 2013
  • Prix: 20 €

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