Cette année, après les conclusions sans équivoque du Volume 1 "Changement climatique 2013 : les éléments scientifiques" du 5e rapport d'évaluation du GIEC en cours de rédaction, la 19e conférence mondiale sur le climat[1] de l'ONU (COP19) portait l'espoir de décisions fortes et responsables. Du 11 au 22 novembre 2013, les gouvernements du monde entier se sont réunis à Varsovie en Pologne pour négocier l'avenir de la politique climatique internationale et principalement pour définir le nouvel accord qui succédera au Protocole de Kyoto dont la première période d'engagement a pris fin le 31 décembre 2012.
La plupart des ONG de défense de l'environnement ont décidé de quitter prématurément la COP19, le jeudi 21 novembre 2013. Voici la déclaration commune de Greenpeace, CCFD, Oxfam, Alofa Tuvalu et WWF :
"Nous, société civile, avons déjà affirmé notre solidarité avec les victimes du super typhon Haiyan, ainsi qu'avec tous ceux qui subissent les impacts des changements climatiques. Cette solidarité nous pousse à exposer ce qui se passe vraiment à la Conférence mondiale de Varsovie sur les changements climatiques (COP19).
Cette conférence devait être une étape cruciale pour aboutir à un accord en 2015. Au lieu de ça, de nombreux pays développés font tout pour briser cet objectif. Tous les gouvernements des pays développés sont venus les mains vides. De nombreux gouvernements du Sud continuent d'ignorer les préoccupations de leurs populations. La Conférence climat de Varsovie fait la part belle aux énergies fossiles, avec l'encouragement du gouvernement polonais qui préside cette conférence. Le Japon, l'Australie et le Canada font marche arrière sur leurs engagements climatiques. L'Europe n'a rien de nouveau à mettre sur la table. Si les gouvernements continuent sur cette voie durant les deux derniers jours de la COP, l'accord que nous attendons tous en 2015 sera hors de portée..."
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