Vendredi
dernier, le nouveau gouvernement argentin, dont tout le staff
économique a été renouvelé le 18
novembre (depuis le ministre de l'Agriculture jusqu'à celui du
Budget en passant par le Développement industriel et le
Commerce extérieur), a annoncé une imposition
faramineuse (+ 500%) sur les biens somptuaires : yachts, jets et
hélicos privés, grosses cylindrées étrangères
et autres diadèmes vous permettant de figurer dignement à
Londres dans les soirées privées des Mécènes
de Covent Garden ou ou à Paris dans celles réservées
aux Bienfaiteurs du Louvre.
Il
s'agit pour l'Etat de récupérer son dû sur les
achats-placements que la haute société réalise avec
des réserves bancaires en
devises étrangères. En fait, l'opération de
change qui avait été proposée il y a quelques
mois (dollars US non déclarés mais sortis des coffres contre investissements dans le développement de l'industrie et des
infrastructures du pays) a échoué. Il faut donc trouver
un autre moyen de rapatrier ces fonds qui manquent à
l'économie nationale.
Daniel
Paz et son compère Rudy n'ont pas réagi tout de suite.
Ils ont pris leur temps et ils nous offrent ce matin cette vignette
caricaturale mais très drôle sur la corruption endémique
dans leur pays.
L'oligarque
(assis) : Quelle horreur, le coup de bambou de cet impôt sur les biens de luxe.
Le
jeune type : Ah bon ?
L'oligarque
: Ben tiens ! Moi, c'est que j'ai deux juges, un sénateur et sept
commissaires. Du haut-de-gamme, tout ça !
(Traduction
Denise Anne Clavilier)