Parmi les nombreux ateliers offerts durant la semaine du Sommet des jeunes à Montréal en août 2013, il s’en trouvait un qui abordait la question de la place des jeunes Autochtones dans la société actuelle. Cet atelier était animé par Widia Larivière, une jeune femme que l’on a pu voir dans les médias à propos du mouvement « Idle No More » dont elle a cofondé l’aile québécoise.
Normand Charest Dossier Valeurs de Société, Autochtones
Widia Larivière est Algonquine par sa mère, tandis que son père est Canadien français. Cette double identité l’aide « à faire le pont entre les deux cultures », nous dit-elle. Elle est également coordonnatrice jeunesse pour l’association Femmes autochtones du Québec (FAQ-QNW), dont les bureaux sont situés à Kahnawake. Elle soulignera d’ailleurs l’importance des femmes dans la société autochtone et dans la transmission de la langue, des traditions, des savoirs et des valeurs.
La défense des droits des Autochtones
Ce sont aussi quatre femmes qui fondèrent le mouvement Idle No More au Canada, et deux femmes encore pour l’aile québécoise (Widia Larivière, 28 ans, qui a grandi à Québec, et Mélissa Mullen-Dupuis, 34 ans, une Innue originaire de Mingan, vivant maintenant à Montréal). Le nom du mouvement « Idle No More » appelle à l’action, mais son beau slogan « Wake Your Spirit » (éveillez votre esprit) élève l’exhortation à un noble niveau.
Les femmes Autochtones et le système de bandes
Il faut souligner, de plus, l’engagement de la jeunesse, qui a suivi l’initiative des femmes. On nous rappelle que « la jeunesse représente près de la moitié de la population autochtone au Québec et au Canada ». Si l’âge moyen de la population canadienne est de 37,7 ans, celle de la population autochtone n’est, par contre, que de 24,7 ans.
Les nombreuses questions posées et la durée limitée de l’atelier n’ont malheureusement pas permis d’aller plus en profondeur sur les problèmes des jeunes Autochtones vivant soit dans leurs communautés, soit en milieu urbain.
Mais c’était bien de voir le sérieux des participants, qui posaient des questions et prenaient des notes, des participants dont beaucoup étaient Français d’origine maghrébine ou africaine, des jeunes qui pouvaient se retrouver dans la marginalisation vécue par les Autochtones.