Tout démarre quand Dismas Hardy, un jeune avocat du ministère public de la ville de San Francisco, découvre dans l'estomac d'un requin, une main sectionnée ; celle-ci porte à l'annuaire une bague faite de deux serpents de jade entremêlés.
Dès lors, la machine juridique se met en branle. On découvre dans les jours qui suivent que ce membre appartient vraisemblablement à un richissime industriel, Owen Nash, dont la vie privée est émaillée de drames et de frasques.
Les soupçons se portent immédiatement sur une call girl d'origine japonaise que toutes les preuves désignent comme la meurtrière...sans alibi, il était prévu qu'elle sorte en mer sur l'Eloïse, en compagnie de la victime.
Éditions CLAUDE LEFRANCQ
C.Q.F.D. (ce qu'il fallait démontrer) est une démonstration au cours de laquelle l'auteur nous dépeint une réalité quotidienne fort inquiétante : de la partialité de la mise en accusation aux complots politiques qui interfèrent sur le cours normal de la justice, rien ne met le justiciable à l'abri dune quelconque erreur judiciaire !
Dans cette critique du système procédurier que connaît la justice américaine, où des avocats peu scrupuleux traquent l'affaire juteuse, manipulant la justice comme un immense jackpot, quitte à brandir des preuves qui n'en sont pas. Lescroart fait penser aux "Beaux Lendemains", de Russell Banks, mais aussi à William Gaddis et son "Dernier Acte", lorsqu'il s'agit de stigmatiser le vocabulaire juridique qui réduit au silence les plus démunis et les enferme dans un univers autiste.