Les JEUX VIDÉO entraînent le mimétisme des cerveaux – PLoS ONE

Publié le 26 novembre 2013 par Santelog @santelog

Jouer à des jeux vidéo fait des cerveaux qui pensent pareil et finissent par se ressembler, suggère cette étude par imagerie de l’Université d’Aalto (Helsinki) qui décrypte la corrélation entre les signaux biologiques de sujets qui jouent ensemble, au même jeu vidéo. Ces conclusions, publiées dans PLoS ONE, suggèrent de tirer parti, en cas de trouble de la communication sociale, de cet effet de liaison.

Alors qu’il est démontré que le mimétisme peut gagner deux sujets qui communiquent en face-à-face, la physiologie liée à une interaction à distance n’a jamais été étudiée. Pourtant ces chercheurs d’Helsinki suggèrent ici un phénomène de synchronisation et liaison qui va entraîner une sorte de mimétisme profond des cerveaux.

Le chercheurs ont fait jouer leurs participants à un jeu appelé Hedgewars, dans lequel les joueurs doivent gérer une équipe de hérissons avec, pour objectif, de détruire les hérissons de l’équipe adverse. Mais l’équipe de recherche a modifié les règles du jeu et les joueurs faisaient équipe contre l’ordinateur tout en étant opposés l’un à l’autre. Pendant la partie, les joueurs étaient évalués à la fois sur les réactions des muscles faciaux par électromyographie du visage (EMG) et sur leur activité cérébrale par EEG.

Les chercheurs identifient et confirment ainsi le développement d’émotions similaires et d’ondes cérébrales similaires au même moment, chez les deux joueurs. Sovijärvi Spapé, auteur principal de l’étude, précise même que plus il y a de compétition dans le jeu, plus la similitude et la synchronisation des réactions émotionnelles des joueurs est élevée. Au fil du jeu et de l’augmentation de la compétition, plus les émotions positives des joueurs se ressemblent et plus les émotions négatives augmentent.

Des résultats qui, en «  psycho  » pourrait permettre de mieux anticiper les actions des adversaires mais aussi et surtout tirer parti de cette liaison physique et cérébrale de l’émotion pour compenser un lien social défaillant. Rappelons ainsi une précédente étude qui constatait que les enfants atteints d’autisme compensent parfois leur isolement social par une pratique plus assidue des jeux vidéo.

Source: PLoS ONE Nov 20, 2013 DOI: 10.1371/journal.pone.0078795 Keep your opponents close: Social context affects EEG and fEMG linkage in a turn-based computer game (Visuels@ Aalto University et PLoS ONE)

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