“Petit caillou cassé lâché et détaché de ma planète perdue je tourbillonne noyée dans le silence du siècle…”
N’est-il pas merveilleux d’entendre notre langue française raisonner au rythme de l’âme persane ? Fariba Hachtroudi est notre brillante intermédiaire entre les imaginaires de deux peuples poètes. Derrière les incessants bruits de bottes, qu’il est bon de convoquer le souvenir de Hafiz, l’âme de Shirâz, la beauté d’Ispahan et des jardins de Fin.
“Oublie
La tache sur l’aile du papillon
C’est ma douleur qui se colore
Bleu cobalt violet vermeil
Une larme qui de l’œil chagrin
Bruine au creux de mes seins
L’empreinte de ta bouche.”
Nicolas Bouvier dans son livre l’usage du monde nous affirme que “le peuple d’Iran est le plus poète du monde.” Fariba Hachtroudi est la musique de notre langue et l’âme de la poésie réunies.
Aragon dans son Prologue aux Poètes convoque Omar Khayyâm, Saadi et Hafiz :
“Firmament de métamorphoses
Où la raison se dépayse
La lumière se décompose
Omar Khayyâm Saadi Hafiz
Ô constellation des roses.”
Le livret est illustré par Anne Cotrel remerciée par l’auteur par ces mots délicats : «“Anne, n’ais-je point écrit ces poèmes en rêvant à tes dessins ? Ce Dieu poète je le connais depuis toujours. Merci de m’avoir accompagnée dans cette belle aventure.”
Merci à Agota pour son Prologue des Poètes en ligne sur son site.
Editions Chèvre-feuille étoilée, 2013, 25 poèmes illustrés, 15€
Merci à Babelio pour cette proposition de lecture dans la cadre de son fameux Masse Critique.
Lectori salutem, Pikkendorff