Cameron highland, 15.07.13

Un sursaut de culpabilité s'empare de ma personne à la vue soudaine, à tendance quasi quotidienne, d'une longue page laissée à l'abandon au détriment d'autres préoccupations, "autres", symbole d'excuses inexcusables au devant de ces impérissables mois de découverte. Alors il est temps pour moi, mon généreux duvet vissé dans le creux de ce qui me sert de main, ainsi que cette unique chose qu'il me reste portant ce vulgaire nom qu'est la nostalgie, de compter ces derniers mois.
Une fois traversé cette junglerie à faire pâlir, elle aussi, notre édition française spéciale de "Chasse et Pêche", il est temps pour nous de retrouver des terres moins bestiales et charnues d'espèces en voie d'éteindre la race humaine. C'est partie pour une nuit de plus, au cœur d'un autobus aux vertus ostéopathiques et allure bollywoodienne, en témoigne ces rideaux aussi colorés qu'interdits. Gauche, centre, droit suivi par un passage extrémiste les nuits dans le bus sont loin d'être de tous repos. C'est alors dans des conditions physiques et hygiéniques, irréprochables, que nous arrivons, tout comme le soleil au creux de ces montagnes matelassées et recouverte de généreux d'hectares de champs dédiés à la culture du thé et des fraises. La beauté des paysages irréellement inattendus se situe à hauteur de nos rencontres humaines. Il n'y a pas plus belle manière d'apprendre d'une culture, d'une histoire et d'une religion, qu'au travers d'un manuscrit, ici humain, livré avec émotion et sous appellation garantie ou remboursé. Cameron Highland est le nom donnée à ce paisible morceau de terre, ou l'on comprend et déduis le Pourquoi de cette émanation de sérénité. Celle-ci fait aujourd'hui partie intégrante des petits paradis que cache ce beau pays, qui sera demain en devenir d'être une de ces terres, ou curiosités et attentions globetrottériennes, se poserons. J.R