Hier dans notre localité voisine, Montreuil, Dominique Voynet maire depuis 2088 a annoncé son retrait pour 2014. A lire sa déclaration je sais combien de politiques peuvent s’y retrouver s’ils ont gardé la fraîcheur d’admettre la réalité des comportements dégradés de la vie politique, des attitudes hors de toute norme de civilité républicaine. C’est ce que je veux retenir de son annonce qui pointe du doigt la détérioration du climat qui e amène certains à franchir par ambition des fils rouges de bienséance. Des comportements comme ceux révélés à Fontenay lors des débats sur la boucle A86… et j’en passe d’autres avec un déploiement de mauvaise foi ou de mensonges. Je pense au conseil municipal de juin où il faut avoir du ressort pour résister à l’acharnement de violence morale exercée sur ceux qui ont cette légitimité de pouvoir exprimer leur vote ! Je pense à ma collègue Clémence dont le bras est happé alors qu’elle prend part à un vote à main levée ! Je pense aux menaces et propos désobligeants reçus par mon ami Georges afin qu’il me retire sa procuration ! Il faut se prémunir contre toute éventualité car la méthode est rodée dans ce harcèlement. Mon amie Françoise Garcia pourrait en témoigner ! Il faut endosser une carapace imperméable aux coups comme celui qui annonce publiquement votre exclusion alors que s’il y a procédure celle-ci ‘est pas encore arrivée à son terme. Mais en vous désignant comme exclu on vous colle l’étiquette de paria – c’est plus simple pour se débarrasser de vous et de colporter rumeurs diverses sur une notification que j’aurais reçue ! ! Heureusement que seuls les niais ou les féaux s’en satisfont ! Je pense au déni qui frappe une disparition dans un local PS par ailleurs fort perméables après des disparitions douteuses lors de la succession faisant suite à l’exclusion de D. Dornbusch !
Donc au regard du microcosme local je donne aux propos de Dominique Voynet une certaine acuité et je comprends qu’elle ne puisse se résigner à réduire le « combat » politique à cette démonstration réductive d’un ring où batailler ! Déclarer que sa décision est opportune en raison d'un échec prédit à une réelection est réducteur du climat local et des pressions exercées par certains appareils très gourmands de capter ue ville de pls de 100 000 habitants!
Dominique Voynet a donné dans un courrier trois raisons à son retrait de la bataille municipale :
« Parce que je souffre profondément de la dégradation de la vie politique et du climat qui conduit, à Montreuil comme ailleurs, à englober tous les politiques d’une même suspicion, et de plus en plus souvent d’un même mépris, ceux qui ne cumulent pas comme ceux qui cumulent, ceux qui sont intègres comme ceux qui sont corrompus, ceux qui brossent leurs clientèles dans le sens du poil comme ceux qui refusent d’accorder des passe-droits, y compris à leurs plus proches amis.
Parce que je mesure que, pour être réélue, je devrais me résoudre à des compromis, à des alliances, à des prises de position, qui bousculent mes valeurs et mes convictions et me conduiraient à ne plus me ressembler.
Parce que je n’ai juste plus envie d’être la personne qu’il faudrait être pour résister imperturbablement aux banderilles plantées, à longueur de temps, au cours de conseils municipaux interminables, aux terrasses des cafés, dans les halls d’immeuble, à la sortie des écoles, par des gens dont le seul projet est de reconquérir ce qu’ils considèrent comme leur bien, leur fief, à n’importe quel prix. »
Après le retrait de Domnque Voynet: état des lieux de cette arène de gladiateurs à Montreuil
Jean-Pierre Brard, 65 ans, ancien député-maire de la ville, ex-communiste, mu par une soif de revanche inextinguible, qui revendique l’étiquette Front de gauche, persuadé de pouvoir l’incarner seul.
Patrice Bessac, 35 ans, conseiller régional PCF, qui rassemble autour de lui sur sa liste « Montreuil avenir » les composantes politiques locales du Front de gauche.
Razzy Hammadi, 34 ans, député socialiste de la circonscription, ancien président du MJS, proche de Benoît Hamon et très tenté d’aller chercher à droite les voix qui lui manquent.