De ce concert, d'abord, j'ai retenu trois phrases:
G-Moni : Pour ce qui est du train, j'attends le prochain
Pour ce qui est de l'humain, j'attends plus rien
Malone : J'ai des rêves de roi, puisque je suis fils d'une reine
Diem Delam : Je parle à l'homme, mon reflet, mon refrè, mon semblable
Ainsi, ce dernier parle à l'homme, parle de l'homme. Ses propos ne sont pas les clichés habituels des rappeurs. Ses textes, parfois dénonciateurs du racisme ordinaire, parfois teintés d'humour, parfois tournés vers son parcours personnel, sont riches de mots qui vous touchent, surtout dans cette relation indispensable de la scène à la salle. On peut le croire quand il revendique sa liberté et son engagement d'artiste. On peut le suivre quand il montre le chemin à peine éclairé dans la nuit noire. On peut entrer dans le dialogue qu'il propose dans un climat de sérénité et de lucidité. Et la musique qui accompagne ses paroles est portée par des instrumentistes respectueux des sons et des verbes.