San Cristobal de las Casas, en plein coeur du Chiapas

Aprés Oaxaca, il nous fallait faire un détour par le Chiapas. Une collègue ayant vécu au Mexique avait mis son véto sur notre premier projet de périple et il nous était interdit de ne pas nous organiser pour passer par San Cristobal. une ville à voir selon elle, avec un village dans les alentours à ne manquer sous aucun prétexte. Bon avec cet impératif, marion a bien voulu revoir nos plans et donc, aprés Oaxaca, il nousfallait rentrer sur Mexico pour prendre l'avion en plein nuit pour le Chiapas, l'aéroport de Tuxtla Gutierrez, à quelques kilometres de San Cristobal de las Casas.

Aprés 3 heures à l'hotel de l'aéroport de Mexico, nous revoila dans un avion et quelques heures aprés nous découvrons le Chiapas, sa chaleur, sa moiteur et son ambiance.

A l'aéeroport, on trouve un taxi "collectif" que 'lon partage avec un Québécois installé à San Cristobal, il nous raconte son amour pour le Mexique et le Chiapas en particulier.

Une grosse heure aprés nous voilà en ville, dans notre joli petit hotel. Prêtes pour découvrir la ville, “El más mágico de los pueblos mágicos de México”, selon le secrétaire général du tourisme (citation qui date de 2010).

En effet cette ville a quelque chose de magique et d'énigmatique.

Un mélange étrange entre les traditions anciennes des indigènes (des indiens descendants des Mayas, les Tzeltales et les Tzoziles)

et celles des Colons espagnols.

Une ville devenue symbole de la rebellion !

Ainsi, le sous-commandant Marcos et son armée Zapatistes sont ici érigés en icônes. On trouve des petites poupées sur les marchés et des Viva Zapata à chaque coin de mur... Un symbole qui date du 1er janvier 1994 quand à San Cristobal de Las Casas, les Zapatistes prirent d'assaut les bâtiments administratifs pour défendre les Indiens opprimés du Chiapas. L'action a fait date et a permis de mettre la cause des Indiens sur le devant de la scène internationale. La rébellion ne dura que quelques jours, San Cristobal et les villes environnantes furent reprises. On y déplora de nombreux morts mais le Chiapas et San Cristobal ont marqué l'histoire et reste un symbole révolutionnaire.

San Cristobal est une ville qui se fait facilement à pied, comme Oaxaca.

Un bonheur pour balader dans les rues et faire les différents marchés.

Tout me plait ici, et je sens qu'encore une fois, un jour et demi ne sera pas suffisant...

En se baladant on fait une rencontre bizarre, un Méxicain qui veut que l'on pose en photo avec lui. On accepte, un peu naïvement. Et on continue la balade.

On se promène de nuit aussi et l'ambiance est un peu différente, peut-être un peu plus inquiétante qu'ailleurs. On atterrit finalement dans un resto qui est plus un bar qu'un resto et là, pour la première fois du séjour on se sent mal à l'aise. l'ambiance du bar est particulière, ce bar est de toute évidence le QG des jeunes branchés, un peu dealers sur les bords. On se retrouve entouré de la "faune" de la ville. Et, pour ne rien arrngé, qui débarque dans le resto, le mec avec qui on a posé en photo. Heureusement, tout comme marion qui ne l'a pas reconnu, il ne nous remet pas du tout. Et quand il entend qu'on est française il nous sort exactement les mêmes conneries que l'aprés-midi, sur Marseille, la seule ville de France dont il doit connaître le nom. J'avoue que je n'ai pas souvent des gros coups de paranos, mais se retrouvé à coté de ce mec et entouré de tous ces jeunes gens plus ou moins louches, ça me met mal à l'aise. On se dépèche de payer la note directement au bar, en se cachant plus ou moins, comme de sgamines de 10 ans, parce que notre ami est justement en train de montrer les photos de son téléphone à son amie. gros coup d'adrénaline, et hop on s'échappe et on rentre dare dare à l'hotel.

bien sur on ne risquait rien ce jour là, mais disons que nous n'avons pas été très malines pour le coup de la photo (je suis trop habituée à la Chine, où les chinois demandent tout le temps des photos avec des "Laowai") et cela nous a valu un vrai gros coup de flip, et ma foi, ça fait aussi du bien un peu d'émotions pour retrouver les pieds sur terre. On sera plus méfiantes dorénavant.