Le show familial d'Arturo Brachetti et ses amis...

Publié le 25 novembre 2013 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

Le transformiste italien présente jusqu'aux vacances de Noël un spectacle déclinant les différentes disciplines de la magie, du close up aux grandes illusions, s'entourant pour cela de sept artistes à la renommée internationale. L'ensemble, habilement agencé, rythmé, scénarisé, plutôt drôle, efficace, heureusement débarrassé du kitsch inhérent au genre, se laisse regarder avec un certain plaisir, à défaut de véritablement nous enthousiasmer.

Hôte de la soirée, Arturo Brachetti s'est réservé trois séquences, révélant une fois encore sa virtuosité. Exécutées à la vitesse de l'éclair, ses métamorphoses colorées, fantasques, sont toujours aussi saisissantes, et le fait qu'elles se voient mêlées à d'autres illusions permet d'éviter toute sensation de lassitude. Nous avions en effet pu constater par le passé que deux heures de changements de pantalon, aussi rapides et ingénieux soient-ils, peinaient à maintenir l'attention du public en raison de l'aspect répétitif de la chose...

Autour de lui, des personnalités au tempérament souvent prononcé défendent donc honorablement leur spécialité. Le jeune Luca Bono, à qui l'on a confié le rôle du candide un brin autiste auquel on fait découvrir la magie (amusants intermèdes), dévoile en fin de représentation un remarquable numéro de manipulation (cartes, colombes, balles...). Théo Dari a pour sa part choisi des lasers comme accessoires (étonnant). Luca et Tino forment un réjouissant duo de magiciens clownesques. Vincent C. apporte une note gentiment trash au show (achevant notamment un de ses tours les fesses à l'air, un Rubik's Cube dans la bouche, un hula hoop autour de la taille...). Très académique en revanche le mentaliste Alain Choquette, et terriblement quelconques les grandes illusions de l'américain Darcy Oake...

En compagnie d'enfants, le moment s'avère plaisant.

Pourquoi pas.

Au Gymnase jusqu'au 5 janvier.