Aucun texte de loi ne suffira pour eradiquer les violences faites aux femmes

Publié le 25 novembre 2013 par Citoyenhmida

Une fois encore, en ce 25 novembre, je me joindrai à toutes les voix qui dénoncent  les violences faites aux femmes!

Encore une fois, nous serons nombreux à nous élever contre le machisme, contre le sexisme, le patriarcat, contre tout ce qui contribue à l’aliénation de la femme!

Encore une fois, en cette journée internationale contre les violences  faites aux femmes, nous devons nous mobiliser contre toutes les formes de  violences faites aux femmes, même les plus insidieuses, comme l’interdiction imposée aux saoudiennes de conduire une automobile!

Encore une fois, toutes les énergies et toutes les forces vives de la société doivent s’unir pour mettre un terme à un phénomène qui concerne toute les sociétés mais que rien ne justifie.

Car une fois encore, il faut bien nous imprégner de l’idée que les violences faites aux femmes ne concerne pas que notre société à nous, quelque soit le pays ou la région du monde où nous nous nous trouvons!

Ce phénomène couvre toutes les sociétés, se retrouve sous toutes les religions!

Bien sûr, l’intensité n’est peut-être pas la même!

Forcément les moyens mis en ouvre pour lutter contre ce fléau ne sont pas similaires et n’ont pas forcément la même efficacité!

Mais ce qu’il y a de certain, c’est qu’aucun texte  législatif ne suffira par la seule vertu de sa promulgation à éradiquer  ce fléau.

Tant que les mentalités ne changeront pas, rien ne changera!

Ni au Maroc, ni au Mexique, ni en Espagne, ni en Inde, ni aux Etats Unis, ni en Saoudie, ni Afrique du Sud, ni en Ukraine!

Aucune partie du monde n’échappe à ce fléau : il suffit d’une petite recherche sur Google pour être fixé sur l’énormité et la gravité du problème.

Les efforts faits par les états sont loin d’être négligeables, pourtant !  La France, par exemple, en est déjà à son quatrième plan de lutte contre les violences faites aux femmes qui s’accompagne d’une batteries de mesures (66 millions d’euros sur les 3 prochaines années, 1650 solutions d’hébergement, 350 intervenants sociaux). Serait-ce suffisant? On peut en douter, malheureusement.

A l’échelle européenne, la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à égard des femmes et la violence domestique constitue l’instrument juridiquement contraignant au niveau européen en la matière.

Au niveau international, la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes adoptée par l’A.G. des Nations Unies le20 décembre 1993 trace le cadre général de la lutte contre ce phénomène.

Alors que penser du projet de loi préparé par notre ministre de la Femme, de la famille, de la solidarité et du développement social, la PJIdiste pure et dure  Bassima Hakkaoui.

Les associations de femmes, qui réalisent un travail énorme sur le terrain, , ont rejeté ce projet au motif qu’elles ont été écartées de son élaboration.

D’autres éléments à charge ont été retenus par le texte de Bassima Hakaoui, entre autre l’amalgame entre les violences faites aux femmes et celles faites aux enfants.

Un point positif y figurait, pourtant,  comme la pénalisation du harcèlement sexuel!

Une commission a été chargée par le chef du gouvernement de la révision de ce texte!

Arrivera-t-on à la rédaction d’une loi qui prendrait en compte “les dimensions de prévention, de protection, de répression et de prise en charge du problème des violences faites aux femmes”.  Rien n’est moins sûr, d’autant que les exigences des associations féminines mettent en avant “l’exigence d’une vision globale et claire de la lutte contre la violence fondée sur le genre“.

Et cette approche “genre“, très à la mode dans les sociétés occidentales,  risque de se heurter à de profondes résistances et à des inerties inébranlables.

En attendant, il faudrait beaucoup plus compter sur les campagnes de sensibilisation tant auprès des femmes pour les inciter à dénoncer les violences qu’elles subissent qu’auprès des hommes pour qu’ils se rendent compte de la bêtise de leur comportement.

P.S. : en ce 25 novembre, j’ai une pensée émue pour  Zfazef qui fut un animateur assidu de ce blog, qui continue à y faire de visites sporadiques et qui traverse une période difficile! Zfazef sait très bien ce que je lui souhaite du fond duc cœur.