Les abeilles sont arrivées sur Terre bien avant l’homme, 60 millions d’années. Et comme beaucoup d’espèces, au contact de l’homme, elle a tendance à voir ses effectifs réduire à vitesse grand V. 50% à 90% des abeilles ont disparu depuis 15 ans.Ce film décortique bien l’impact de l’homme sur ces colocataires terriens. Il condamne surtout l’évolution de l’agriculture vers le productivisme à outrance qui ne respecte aucunement la nature. C’est devenu un secteur comme un autre où les exploitants sont des chefs d’entreprise plus soucieux des résultats financiers que du rôle ancestral de l’agriculteur ; acteur du paysage. Le sujet, ici, est les abeilles ; car sensible depuis d’Einstein avait prédit la fin de l’homme 4 ans après l’extinction des abeilles. Mais c’est surtout le modèle de société planétaire que ce film condamne où le profit est mis au centre.Au milieu du film et pour nous faire bien prendre conscience d’un monde sans abeille ; le film sort des paysages magnifiques autour des Alpes autrichienne pour aller jusqu’en Chine. Et là, c’est l’effroi. Jadis, quand Mao ordonna, dans les années 1950, le massacre des moineaux, pour préserver les céréales, la vermine proliféra et on abusa des insecticides, qui tuèrent toutes les abeilles. Aujourd'hui, la pollinisation se fait manuellement dans les vergers chinois.Le petit plus de ce film ; qui reste un documentaire pédagogique intéressant pour la sensibilisation des plus jeunes ; est l’utilisation de caméras intrusives permettant de filmer les abeilles au plus près durant leur vol et surtout au cœur des ruches.Un beau documentaire à destination de ceux qui ne voie pas encore le mur vers lequel l’humanité se dirige dangereusement.
Sorti en 2013