Aujourd’hui, on fait dans la réaction à chaud. Tout simplement parce que je n’avais pas envie d’attendre cinq écoutes pour vous parler du dernier album en date de Midlake.
Pourtant, ce n’est pas comme s’il était sorti hier. Le pauvre a traîné pendant trois semaines sur la liste des albums à écouter, pensant que ça n’allait pas être grandiose et que je ne le sortirais qu’en dernier recours, quand il n’y aurait plus rien à se mettre sous la dent.
Erreur. Grossière erreur. Midlake n’est pas un groupe à prendre à la légère. Ok, le chanteur et compositeur principal s’est fait la malle avant de commencer l’album pour cause de sérieuse déprime (on doit bien avouer que c’était relativement facile à déceler à l’écoute de leur précédent album), soit. Un mal pour un bien, à en croire le résultat, à la fois lumineux, flamboyant, riche et enivrant. Les qualificatifs laudatifs ne manquent pas pour cet album.
L’ADN du groupe n’a pas été modifié, toujours cette folk, un peu psyché, un peu médiévale dans les mélodies. Cependant, l’ensemble semble beaucoup plus léger, surement car la mélancolie est moins prégnante. On est davantage dans un voyage en réalité, tant lors de l’écoute se dessinent des images, des paysages dans notre esprit. Les chansons s’enchaînent le plus naturellement du monde sans pour autant se ressembler.
Certes, avec cet Antiphon, Midlake ne casse pas des briques, n’invente rien et se contente d’être dans la continuité de sa discographie. Mais malgré tout cela, c’est quand même un album magnifique, propre et bien fait, qui nous fait bien planer et que l’on écoute en boucle. Par les temps qui courent, un tel cadeau ne se refuse pas.