Samedi soir, je suis allé écouter Abd Al Malik. Un concert qui m'a paru très court car j'ai été transporté par les mots et la musique.
" Il n'y a pas d'amour de vivre sans désespoir de vivre."
Albert Camus
Ci-joint une chanson de l'album "l'art et la révolte",
et la lettre d'Abd Al Malik adressée à Camus (désolé pour le son mais l'enregistrement a été effectué avec un portable)
La nuit à Naïma
Il est des lieux où le où s’est éteint ou le comment de l’action ne signifie plus rien
Il est des lieux où il n’y a rien aux alentours ou en pleine nuit le soleil éclaire comme en plein jour
Il est des lieux où les directions s’éteignent ou les cieux ne reflètent plus aucun par terre
Il est des lieux où l’égo et l’endroit de la tourmente et le cœur celui de la félicité que l’on contemple
Il est des lieux où l’on ne voyage que de nuit où la louange est une station ou l’on s’évanouit
J’ai entendu parler de Naima, j’ai rêvé de Naima, j’ai cru te voir Naima, je suis allé à Naima par une piste qui descendait au ciel
Il est des lieux où l’on ne revient pas même si l’on s’en va, qu’on ne quitte pas
Il est des lieux où le temps ne peut imposer sa raison, ou le sommeil est l’allusif de la mort et de la résurrection
Il est des lieux où la présence te change ou chaque mot prononcé est étrange
Il est des lieux où les cœurs chantent à tue-tête, ou le poème n’est plus le privilège de l’esthète
Il est des lieux où l’on vit éternellement ou alors on y meurt à chaque instant
J’ai entendu parler de Naima, j’ai rêvé de Naima, j’ai cru te voir Naima, je suis allé à Naima par une piste qui descendait au ciel
Il est des lieux où les voix sont des silences, où des voiles de lumières nous tiennent à distance
Il est des lieux où les astres se ramassent à même le sol où les animaux pleurent avec les hommes
Il est des lieux où le langage est solaire puisque la demeure est polaire
Il est des lieux où les tables sont toujours déployées en ton honneur
Il est des lieux où la générosité toujours exulte de bonheur
J’ai entendu parler de Naima, j’ai rêvé de Naima, j’ai cru te voir Naima, je suis allé à Naima, par une piste qui descendait au ciel
Il est des lieux où le où s’est éteint ou le comment de l’action ne signifie plus rien
Il est des lieux où il n’y a rien aux alentours ou en pleine nuit le soleil éclaire comme en plein jour
Il est des lieux où les directions s’éteignent ou les cieux ne reflètent plus aucun par terre
Il est des lieux où l’égo et l’endroit de la tourmente et le cœur celui de la félicité que l’on contemple
Il est des lieux où l’on ne voyage que de nuit où la louange est une station ou l’on s’évanouit
J’ai entendu parler de Naima, j’ai rêvé de Naima, j’ai cru te voir Naima, je suis allé à Naima par une piste qui descendait du ciel
Lettre à Albert Camus