Collectif sous la direction de M. Grimpret et C. Delsol,
éd. Presses de la Renaissance, 300 p.
Seulement 19,95 € sur Amazon.fr
Quarante ans après la vague révolutionnaire de 68 , les témoins et/ou acteurs reviennent avec leur part d'analyse et s'interrogent sur cette question qui a animé encore récemment le débat publique : Liquider mai 68 ?
Cette explosion de libertés, aussi anarchiques soient-elles, refusent encore aujourd'hui les barrages, à lire les différents propos de tous ceux qui ont baigné dans ce moment d'histoire. Car c'est bien ce dénominateur commun qui ressort des différents points de vue : liberté sexuelle, politique, culturelle, individuelle, liberté chérie et critiquée à travers les expériences de chacun. Liberté hissée comme un idéal humain, absolu. Le prêtre salésien Jean-Marie Petitclerc se souvient de 68 qui a soufflé sur ses quinze ans comme un chamboule-tout de l'ordre adulte, Sarah Vajda dit aussi qu ' « avoir eu douze ans en 68, c'était lutter pour devenir les égales des garçons ». Et cette vague violente de libertés a laissé des traces, des failles, dans la famille, l'école, la morale, l'autorité si bien que d'aucuns s'interrogent : que reste-t-il de la famille après 68 ? « La famille n'est plus une valeur sur laquelle on peut s'appuyer », constate Elsa Godart. On l'aura compris à l'issue des différentes perspectives, mai 68 est un séisme et son épicentre est pluriel : car en ces temps printanniers de contestation française, le monde vacille à Prague, aux Etats-Unis, en Allemagne,... Ce regard synoptique et distant de cette période que l'on commémore nous éclaire en profondeur la complexité, la richesse de désirs et d'illusions que ce mois de l'Histoire a fait déferlé dans le monde.