Mitch "ZoSo" Duterck
Black Star Riders - Shepherd's Bush Empire, London - 2013.11.23
Line up :
Ricky Warwick : Lead Vocals & guitars
Scott Gorham : Guitar &Backing Vocals
Damon Johnson : Guitar &Backing Vocals
Marco Mendoza : Bass Guitar & Backing Vocals
Jimmy Degrasso : Drums
Setlist :
01. All Hell Breaks Loose.
02. Are You Ready.
03. Bloodshot.
04. Bad Reputation.
05. Before The War.
06. Jailbreak.
07. Hoodoo Voodoo.
08. Massacre.
09. Kingdom Of The Lost.
10. Hey Judas.
11. Southbound.
12. Kissin' The Ground.
13. Valley Of The Stones.
14. Emerald.
15. Bound For Glory.
16. Cowboy Song.
17. Whiskey In The Jar.
18. Rosalie.
Pour les fans de Thin Lizzy dont je fais partie intégrante depuis déjà 38 ans, l'occasion de revoir sur scène des membres du gang irlandais est toujours perçue avec une grande excitation et une
pointe de nostalgie. On ne saura jamais pourquoi le groupe du défunt Philip Lynott n'a pas atteint les sommets de la gloire au niveau mondial.
Sans doute trop "Irish" dans leur musique, ils n'ont jamais pu séduire entièrement le marché américain qui faisait encore à l'époque la pluie et le beau
temps en matière de carrière internationale. A elle seule, Boston ne suffit pas à
Ceux qui ont vu Thin Lizzy savent ce qu'il en est. Comme le témoigne "Live And Dangerous", un des meilleurs albums live de l'histoire du rock, l'enregistrement
restitue ce qu'étaient les concerts de cette chère Lizzy, une débauche d'énergie rock pure, de soli d'une paire de guitaristes incroyables et de mélodies finement ciselées et tellement bien
chantées par ce grand mulâtre de bassiste qu'était Phil Lynott. Il avait un tel poids et une telle aura qu'on a toujours l'impression qu'il est quelque part dans les gradins, assis parmi nous,
incognito. Il regarde son héritage et il sourit.
Celui qui assure la survie de Thin Lizzy, c'est l'emblématique Californien Scott Gorham qui est "The" titulaire depuis son arrivée au sein du gang sur
l'album "Fighting". Il perpétue la légende
Scott a joué avec tous les guitaristes qui ont un jour foulé la scène avec Thin Lizzy époque Phil Lynott et je dis bien tous, que les incrédules vérifient bien avant de dire par exemple qu'il n'a pas joué avec Eric Bell... Il y a eu ensuite Brian Robertson (Motörhead, Wild Horses) le fantasque Ecossais avec lequel il a formé sans doute la plus belle paire de solistes dans le monde du rock excepté peut-être le duo Turner/Powell de Wishbone Ash.
Il y a eu ensuite Gary Moore, Midge Ure d'Ultravox pour une finir une tournée américaine au cours de laquelle Gary Moore a claqué la porte, Snowy White
(Pink Floyd) et enfin John Sykes (Tygers of Pan Tang, Blue Murder, Whitesnake), rien que ça.
Scott porte donc très haut la bannière verte estampillée Thin Lizzy et ce n'est pas le concert d'hier qui va démentir le fait.
En 1h35 de concert, la bande à Scotty a prouvé aux sceptiques s'il y en avait encore, qu'il faudrait compter avec les Black Star Riders. La voix de Ricky Warwick, seul irlandais du band, n'est pas sans rappeler celle du grand Phil ce qui confère aux BSR ce côté très Lizzy qui n'est pas pour nous déplaire.
Le concert placé sous le vocable de "All Hell's Breaking Loose - Tour 2013" est à la fois une excellente promotion pour l'album éponyme des Black Star Riders et un mini best of de Thin Lizzy, puisque 10 des 19 titres interprétés viennent du répertoire originel, comme le péché!
Ca joue hyper juste et ça enchaîne à toute vitesse.
Parfois j'ai l'impression d'être resté en apnée tout le concert tant je me suis pris gifle sur gifle.
Ma voisine, rousse et sexagénaire (ce n'est pas un gros mot ni un handicap dans le milieu Rock) est dans le même état d'esprit que moi car mis à part un "it's
cold here" tout à fait opportun d'avant concert, elle va passer les 95 minutes suivantes la bouche ouverte, lippe pendante comme pétrifiée, muette elle aussi.
Le concert s'achève sur la reprise du traditionnel irlandais "Whiskey In The Jar" repris en choeur par toute l'assistance et on termine aux accents de "Rosalie" hit mondial composé par Bob
Seger.
Une soirée qui s'achève comme d'habitude devant un plat de BBQ Ribs à Leicester Square avant de héler un taxi pour rejoindre mon hôtel vers deux heures du matin et vous écrire cette revue en
relisant mes notes et en regardant la vidéo (oui j'ai filmé, non je ne vends pas de copies) et les photos du concert fabuleux auquel je viens d'assister. Il est 3h40 lorsque je ferme les yeux
pour trouver un sommeil bien mérité, les oreilles encore baignées de soli brillants et de mélodies made in... Emerald.
Mitch "ZoSo" Duterck