Trail World Tour, Via Francigena, étape 40: la vallée d'Ostia entre boue, farigue et belle lumière.

Publié le 24 novembre 2013 par Sylvainbazin

Ce soir, je dors a San Quiricho D'Ostia. Pour atteindre ce beau village qui conserve un centre historique à peine moins beau que celui de mes précédentes étapes,  j'ai parcouru encore 57 kilomètres aujourd'hui.
Ils n'ont pas été de tput repos et j'espère bien que cela sera la dernière étape vraiment difficile de mon parcours. Les kilomètres quotidiens vont maintenant légèrement se réduire jusqu'à Rome et j'espère pouvoir mieux profiter des belles étapes qui me restent.
Car comme je vous le disais, j'ai eu un peu de mal à traverser la très réputée vallée d'Ostia et à en apprécier pleinement les beautés.
Pourtant,  après avoir à nouveau admirer le centre de Sienne,  mes premières foulées ne sont pas si mauvaises. Le parcours ondule gentiment sur les premières collines. L'allure est souple.
Mais ensuite, alors que Stefano m a rejoint sur son vélo, je commence à fatiguer. Sur un terrain particulièrement boueux, fangieux, et qui reste très vallonné à travers les collines toutes vertes et ocres, j'ai l'impression de ne pas avancer et j'ai du mal. Du mal même à profiter des lieux.
Je m'enfonce dans la glaise, glisse, pendant que Stefano essaie de pousser son vélo en dehors des ornières.  Nous retrouvons Sergio un peu plus loin, et je poursuis seul.
La portion suivante, qui longe quelques temps le chemin de fer, est un peu moins fangieuse. Je relance un peu mon rythme. Il fait une belle journée après tout,  le soleil brille. Je me dis que mis à part quelques grosses pluies j'ai vraiment eu la chance d'échapper aux rigueurs de la saison.
J'arrive au village suivant, où nous nous arrêtons déjeuner. C'est une pause expresse: l'étape esr trop longue pour traîner si je veux arriver avant la nuit et de toutes façons la cuisine n'est pas excellente.
Je repars tout de même un peu ragaillardi et, Sergio m'escortant à vélo,  je courotte les 20 kilometres suivants. Mais le dénivelé,  qui dessine une belle ondulation entre les deux derniers villages du parcours du jour, fini d'achever les forces qui me restaient dans les jambes. J'atteins tout de même San Quiricho,  au bout d'une dernière butte, dans le soleil couchant.
Stefano nous y attend. Il a déjà installé notre "campement" dans l'Ostello qui jouxte l'église. Un peu plus tard,  nous discutons avec le prêtre,  un gros trentenaire qui n'en a pas l'air (d'être prêtre), mais j'ai du mal à bien saisir sa conversation car il marmonne et son accent toscan est très accentué. Il nous conseille cependant un restaurant,  pas touristique mais bondé et qui n'a d'ailleurs rien d'exceptionnel.  Ainsi s'achève,  par une soirée tout de même bien sympathique et amicale, cette journée pas bien facile pour moi sur la Via Francigena.