Du 4 au 8 décembre, à l’Institut Lumière : Un si doux visage d’Otto preminger

Publié le 24 novembre 2013 par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

Séances :
Me 4/12 à 21h présntée par Nedjma Moussaoui, maître de conférences en études cinématographiques à Lyon2 , et suivi d’une analyse du film 
Je 5/12 à 19h – Ve 6/12 à 14h30 – Sa 7/12 à 14h30 – Di 8/12 à 16h30

Plus d’informations sur le site de l’Institut Lumière : http://www.institut-lumiere.org/

Un si doux visage
D’Otto preminger
Titre original Angel Face
Avec Robert Mitchum, Jean Simmons, Mona Freeman
USA, 1952, 1h31, N&B,

Synopsis

Un ambulancier est contacté par la famille Tremayne à la suite de "l’accident" dont est victime la maîtresse de maison. Engagé comme chauffeur, il tombe sous le charme de la belle-fille de Mme Tremayne, Diane, dont le visage angélique semble cacher de noirs desseins.

Un romantisme noir emmène Robert Mitchum vers l’irrémédiable : le syndrome femme fatale. D’après un fait divers.

A propos du film

Au départ, le script, inspiré d’un fait divers, écrit par Chester Erskine et confié au cinéaste s’intitule Murder story. Preminger n’en est pas satisfait et demande à de proches collaborateurs, Oscar Millard et Frank S. Nugent , de le retravailler.

Le contrat de Jean Simmons avec la RKO doit bientôt arriver à son terme, et Howard Hughes, en conflit avec la comédienne, tient à lui faire tourner un nouveau film en 18 jours… L’actrice, rebelle, a coupé ses longs cheveux, sachant que le patron du studio n’aimait pas les actrices aux cheveux courts. Pour tourner un film en si peu de temps, Hughes choisit Otto Preminger, demandant au réalisateur…

La musique du film est signée Dimitri Tiomkin, un des plus célèbres compositeurs du cinéma hollywoodien. D’origine russe, ce fidèle collaborateur de Frank Capra est également l’auteur de plusieurs partitions pour Alfred Hitchcock. Il reçut plusieurs Oscars, dont l’un en 1952 pour Le Train sifflera trois fois.

Le noir et blanc d’Un si doux visage est l’oeuvre d’Harry Stradling, chef-opérateur qui a débuté au temps du muet, et qui travaillera notamment sur Johnny Guitar et plus tard, de grandes comédies musicales comme My Fair Lady ou Hello Dolly !. Il est le père d’Harry Stradling Jr., lui-même directeur de la photographie.

Dans son autobiographie, Otto Preminger raconte que le chef-opérateur Harry Stradling, fatigué, a hésité avant d’accepter de collaborer à ce film. Il a finalement donné son accord, à condition qu’Howard Hughes, alors patron de la RKO mais aussi de la compagnie aérienne TWA, lui offre deux billets d’avions à destination de l’Europe, pour qu’il puisse partir en voyage avec son épouse. Hughes a répondu favorablement à cette demande, et, sitôt le tournage terminé, Stradling s’envolait vers le Vieux continent.

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