Que de temps passé sur écran, car après 15 ans de net, je me rends compte combien ma vie a changé. Je me lève et je consulte l’actualité, mes sites "marqués", puis je consulte facebook, ma messagerie, et cela plusieurs fois par jour. Je ne regarde plus la télé, le vois youtube, ses films, ses clips, et les émissions sur les chaines de télé. Voici 15 ans j’habitais Paris, et je bougeais davantage, j’étais même hostile au métro, et voyageais à pied. Je me demande souvent si j’apprends des choses, si je ne navigue pas dans le dérisoire, et le bourdonnement de ces anecdotes qui envahissent tout le media.
Le net ne concerne pas que les jeunes, mais toutes les générations : est-ce un bien ou une perte, la perte de rencontres humaines, mais qui, peut-être ne sont pas une perte, parce qu’elles ne se font pas, et que c’est plutôt un vide qui disparait qu’une chose vraiment importante.
A Paris, on trouve des gens qui ne pourraient vivre ailleurs, et la difficulté est lorsque l’on quitte cette ville, de vraiment constater que soi aussi, on ne pouvait vivre ailleurs.
Est-ce vivre d’ailleurs, ? on voit tous ces gens poursuivre un métier alimentaire pour vivre vraiment le soir, dans un autre monde, celui des bistrots, du cinéma, des musées, un monde flottant, d’où tout extirpation donnera l’impression de couler.
Le net est fascinant au sens que l’on ne peut plus le quitter, parce qu’il n’y a plus rien ailleurs. La net est l’instrument idéal d’un gouvernement qui devra occuper une jeunesse à laquelle il ne pourra rien proposer, un peu comme la télé fonctionne en permanence chez les retraités. L’humanité électronique a remplacé l’humanité, mais c’est un autrui idéal et moins fatigant, où tout est positif et renouvelé.