Ambassadors // Saison 1. 3 épisodes.
BILAN
En trois épisodes, Ambassadors tente de nous raconter pas mal de choses et malheureusement, elle ne parvient jamais à réellement faire éclore ce pour quoi elle a été créée. C’est
dommage car le potentiel était là mais le tout est tellement fainéant et pas suffisamment drôle. Pour être réussie, Ambassadors aurait du être de l’acabit d’un The Dictator (avec
Sacha Baron Cohen). Je pense que cela aurait été beaucoup plus fun, tout en édulcorant le côté très cru de la série afin de la rendre plus familiale. Mais voilà, Robert
Webb est pourtant quelqu’un de drôle et la série semble tout faire pour le rendre beaucoup moins drôle que l’on ne pouvait l’espérer. La seule chose que j’ai envie de saluer dans cette
série son côté dépaysant et encore, ce n’est pas suffisamment exploité. On a souvent l’impression d’être encore au Royaume Uni et non pas dans ce pays imaginaire. Robert Webb
avait vendu la série en tant que « It’s sort of Yes Prime Minister meets Spooks at a bad disco » et je dois avouer que j’ai retenu le mot « bad »
dans sa description de la série. Car même si Ambassadors n’est pas catastrophique, elle n’a rien de Yes Prime Minister ou encore de Spooks (MI:5
pour les français).
L’idée d’associer deux scénaristes de deux mondes différents aurait pu être une très bonne idée sauf que cela ne permet pas vraiment à Ambassadors de trouver son rythme. Du coup,
on s’ennui légèrement. Le fait que la série alterne entre le côté un peu cruche de ses personnages et l’aspect plus sérieux et plus politique de la série n’aide guère l’idée. On s’ennui
terriblement et ce même si cela ne dure que trois épisodes. D’ailleurs, je ne sais pas si j’aurais pu tenir six épisodes de cette série. C’est un peu trop lourd et pas assez bien orchestré. Les
personnages foncent droit dans le mur de la caricature alors que je suis certain qu’il y avait de quoi traiter les choses de façon beaucoup plus intelligente. Ambassadors tombe
donc dans un piège : celui de ne pas être suffisamment drôle pour être qualifiée de comédie et pas assez dramatique et sérieuse pour être qualifiée de drama. Du coup, on ne sait jamais sur quel
pied danser avec cette série. Le ton employé n’était donc pas aussi réussi que l’on aurait pu l’espérer et c’est regrettable. Le Tazbekistan avait à mon humble avis des choses à nous
raconter.
Sauf que voilà, Ambassadors n’aura pas su faire la même chose. Après un pilote assez raté et un second épisode en demi teinte, le dernier épisode était tout aussi raté que le pilote. J’ai de la sympathie pour tout le monde mais là c’est de drôle. Les personnages ne savent pas non plus dans quoi ils sont tombés si ce n’est dans une sorte de mélange de clichés pas toujours très réussis. L’idée de base aurait pu donner quelque chose de réellement drôle mais cela ne fonctionne pas aussi bien que prévu. Dommage. James Wood et Rupert Walters auraient pu donner un peu de punch à leur script qui manque cruellement d’inspiration. Surtout que le sujet de Ambassadors me plaisait tellement. Comme je l’avais dit avec pilote, c’est l’un des projets que j’attendais le plus en cette rentrée des séries et je me retrouve à être complètement démoralisé à l’idée de découvrir une nouvelle série anglaise tant il n’y a pas grand chose de surprenant en cette rentrée.
Note : 4/10. En bref, Ambassadors tombe dans le pas suffisamment drôle pour être une comédie et pas assez dramatique pour être un drama. Raté.