The Day of the Doctor – Un anniversaire exceptionnel

Par Cbth @CBTHblog

Ca y est, ce moment pour lequel les whovians comptaient les jours est arrivé. Il est même passé. Comme les enfants au lendemain de Noël, il est temps de faire un point sur l’ensemble des cadeaux que le Père-Moffat nous a gentiment amené. Évidemment, si vous n’avez pas vu l’épisode, vous ne cliquez pas sur le lien lire plus, vous allez voir l’épisode et vous revenez (sinon vous pouvez aussi vous promener sur le blog, le reste de nos articles est garanti sans spoilers sur l’épisode!). D’ailleurs, on peut remercier France 4 pour le fabuleux boulot fait à l’occasion. La chaine a, en effet, présenté en même temps que le  reste du monde, un épisode inédit en version originale sous-titrée mais aussi en version française!

Après les aventures de Clara et Eleven à travers la tombe du Docteur, la vie de chacun a repris son cours. Clara est devenue institutrice mais accepte de continuer à voyager avec le Docteur (qui refuserait?). Sauf que le Tardis se retrouve enlevé par un hélicoptère en route pour la National Gallery. Là, le Docteur se voit remettre une lettre d’Elisabeth I (sa femme) qui le nomme conservateur de la partie sensible du musée. Un des tableaux a été "brisé" et son personnage principal s’est échappé. Pendant ce temps, on suit le War Doctor, au milieu de Gallifrey et de la guerre du temps, qui vient de s’emparer du "Moment", une arme qui brûlera sa planète, ses habitants mais mettra fin à cette guerre horrible. Sauf que celle-ci est dotée de conscience (qui prend l’image de Rose Tyler version Bad Wolf) qui va forcer le War Doctor à affronter les conséquences de son acte pour lui-même. L’occasion d’une manipulation Timey-Wimesque qui va le pousser à rencontrer Ten et Eleven.

Du fanservice à la pelle

Fêter un anniversaire pour une série, c’est l’occasion de remercier les fans qui font vivre la série. C’est d’autant plus compliqué que le fandom est exigeant voire extrémiste. Encore plus compliqué quand il est composé de geeks, de fangirls et d’enfants qui n’ont ni les mêmes attentes ni les mêmes envies. Pourtant, j’ai l’impression que cet épisode est une réussite. Entre les petites phrases (I don’t wanna go), les références multiples (le générique du début, l’écharpe de 4, Big Bad Wolf, le bracelet de Jack), les jeux avec la mythologie, et une histoire complète et qui se tient (du moins au premier visionnage), chacun en a eu pour son compte. Quel plaisir de retrouver Ten, évidemment, mais aussi de voir réunis l’ensemble des Docteurs, passés, présents mais même à venir (pardon à mes voisins pour les cris)! Sans compter la présence inattendue de Tom Baker à la fin de l’épisode (ce qui explique l’écharpe?). De quoi faire plaisir aux fans de la série classique comme à ceux de la nouvelle.

Rajoutez à ça un peu de Gallifrey et l’ultime régénération qui nous manquait (War Doctor en Nine), les fans doivent être comblés!

De l’humour, des frissons, quelques larmes et une pointe de torture.

Au-delà du fan service, c’est surtout un épisode tout en émotions que nous a servi Moffat. En effet, pour l’occasion, il nous emmène à travers l’histoire du docteur. Son histoire personnelle, ses émotions, ses déchirements, son fardeau. Pour une fois, le Docteur ne doit pas seulement sauver le monde, il doit se sauver lui-même.

Les vilains Zygons gluants (mais bons embrasseurs, Yerk!)

Bien que très léger (anniversaire oblige), cet épisode m’aura quand même tiré quelques larmes. Il faut dire que le jeu d’acteur de John Hurt y est pour beaucoup. Sans compter qu’on sait ce qu’il a traversé et qu’on sait (ou du moins qu’on croit savoir) qu’il a appuyé sur ce gros bouton rouge. Impossible d’empêcher mes larmes de couler quand les trois docteurs (oui, ils méritent tous ce titre au final) se joignent pour assumer ensemble la décision de détruire Gallifrey, pas plus que lorsqu’ils subissent le regard de Clara.

Clara et le War Doctor. On a toujours le temps pour une tasse de thé, même quand l’univers est menacé

L’humour est plus présent que d’habitude et les scènes entre David Tennant et Matt Smith, arbitrées par John Hurt, sont hilarantes. La chimie entre eux est parfaite et les voir quitter l’écran est un crève-cœur. Autant que de savoir Ten à coté d’une incarnation de Rose qu’il ne peut pas voir (cette lueur morte dans ses yeux quand il entend Big Bad Wolf, RAAAHHHH!).

Trois docteurs, un même air grave

Une mythologie relancée.

Non seulement on a ri, pleuré, tremblé, mais cet épisode va surtout nous faire réfléchir car il relance complètement la mythologie. Gallifrey n’a pas brûlé. Elle a été cachée aux yeux de tous. Le Docteur n’est donc plus le seul survivant de son espèce. Désormais, il a une mission, retrouver les siens. Où? Quand? Comment? Va-t-il être accueilli en héros? En traitre (on a l’impression qu’il était pas tellement apprécié)? Va-t-il devoir confronter Rassilon? Est-ce que ce ne serait pas une solution à la règle des treize incarnations?

Osgood et l’écharpe de Fourth. Deux références sur un même personnage.

Sans compter sur les micro questions de l’épisode : qui est le monsieur qui ressemble au Fourth Doctor en vieux à la fin de l’épisode? Pourquoi Osgood porte-t-elle l’écharpe de Four justement?

Pourquoi ce Fez sans pompon???

Bref, de quoi faire fumer nos cerveaux des heures entières jusqu’au prochain épisode. Épisode qui s’annonce beaucoup moins drôle vu qu’il sera temps pour nous de dire adieu à Eleven et bienvenue à Twelve. Préparez les mouchoirs. Et en attendant, encore une fois, bon anniversaire Docteur!


Mélanie