Quant il le veut, M.Obama peut bien faire. The Economist
rejoint mon opinion. Et si M.Obama comprenait enfin que l’Amérique a un rôle
décisif à jouer dans le monde ? Certes, elle a commis l’erreur de ne pas
entendre le conseil du général de Gaulle. Il lui avait pourtant bien dit que le
défaut des superpuissances était de croire que tout pouvait se régler par la force. Mais
rester prostré serait dangereux. L’Amérique est toujours forte et sans
équivalent. Et, sans son action régulatrice, l’humanité pourrait aller dans une
direction qui n’est favorable ni à ses intérêts ni à ses valeurs.
Par ailleurs, l'Amérique est au centre de deux négociations de libre échange. Curieusement,
elle pourrait ne pas les signer. Les Républicains sont favorables au repli. La Chine semble bien partie pour de grades réformes
libérales. Elle irait jusqu’à permettre les ONG et une justice indépendante. Quant
au Mexique, malgré de bonnes intentions, il ne va pas assez loin dans cette même libéralisation. Il devrait
ouvrir ses ressources pétrolières aux étrangers. En Allemagne, Mme Merkel est
empêtrée dans les négociations de constitution d’un gouvernement. En Italie, un
morceau du parti de M.Berlusconi se détache. Va-t-il rejoindre celui du premier
ministre et constituer quelque chose qui ressemble à l’ancienne démocratie
chrétienne ?
L’Allemand économise, mais n’achète pas d’actions. Pourquoi
les lois américaines font elles des milliers de pages ? Parce qu’il y en a
peu, si bien qu’on essaie d’accrocher à celles qui ont une chance de passer,
tout ce qui ne pourrait être voté, sinon. « Freeport ». Ce sont des zones de transit
indéfini qui permettent aux biens qui s’y trouvent d’échapper aux impôts. Les
gens riches y entassent leurs biens. C’est un savoir-faire suisse qui s’exporte
partout dans le monde.
Nokia débarrassé de ses terminaux reprend du poil de la bête.
Son métier principal est la construction de réseau. Il pourrait
acheter Alcatel, en panne d'intelligence. Les chantiers navals coréens et Singapouriens
vont bien, eux aussi. Ils ont choisi la qualité, ce qui a mis en déroute la
Chine et ses faibles coûts de main d’œuvre. L’A380 a coûté 15md€ à Airbus, le
marché pour ce type d’appareil n’est pas encore visible.
Les gourous du management se posent la question de la
complexité, et l’enseignement de l’économie redécouvre l’étude des travaux
fondateurs. Quant aux retraites, une solution qui permettrait d’éviter les
promesses intenables, mais aussi l’incertitude des retraites par
capitalisation. Une partie serait assurée, l’autre dépendrait de paramètres
susceptibles d’évoluer. Mais le tout serait mutualisé, et non individuel.
Histoire. Grâce à une meilleure organisation, l'Angleterre a défait la France de Napoléon. (The Economist ne semble pas avoir remarqué qu'il y avait d'autres pays que l'Angleterre qui se battaient contre la France. A moins, qu'il ne les considère comme les marionnettes anglaises ?)