4 min 20 pour trouver son robot parfait
Publié le 24 novembre 2013 par Bedigitalbusiness
@bdb_paris
Le robot parfait, agréable à regarder et devançant nos désirs, un être nous comprenant parfaitement et adapté à notre tempérament… Comment pourrons-nous encore vivre avec d’autres êtres aussi imparfaits que les humains ?
Cette vidéo permet de se questionner sur la place du robot dans notre vie, un questionnement non pas théorique, mais bien réel. Je vous ai d’ailleurs ajouté après la vidéo un échange que j’ai eu sur ce sujet. Cela vous permettra de vous faire une idée de ce qui se joue actuellement et de vous lancer dans votre propre prospective.
Bon visionnage et bonne lecture
Oh Shocking !
Il y a plus d’un an, au cours d’une discussion entre amis, j’ai partagé ma vision de l’évolution de la société. En ces périodes de crise, cela a froissé plus d’une personne, car elle remet en cause la vision de notre société de la place de l’être humain.
Succinctement, qu’ai-je dit ?
A la naissance, l’État ou bien une entreprise nous affectera un robot et c’est ce robot qui travaillera à notre place. Nous ne nous occuperions pas de lui et lui de nous. Sans doute, ne le croiserons-nous jamais… Ce robot serait en effet dédié uniquement à la croissance économique, placé dans une usine, un bureau, un restaurant… et en échange nous recevrions une partie de sa valeur ajoutée à l’économie de l’entreprise / du pays. En effet, pourquoi continuer à embaucher un humain alors qu’un robot peut sans se fatiguer 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 nous remplacer sans râler, sans tomber malade… La créativité est encore une plus-value strictement humaine mais pour combien de temps ?
Le dialogue
Assez curieusement, les gens m’ont surtout demandé : « pourquoi reverser de l’argent à un humain, pourquoi ne pas simplement ne rien donner et conserver toute la valeur ajoutée pour soi. Il y a déjà des robots dans les usines et ce système n’a pas été mis en place. »
Si (presque) toute l’économie est robotisée, quel travail pour les humains ? Par conséquence, comment ferons-nous pour vendre / payer les objets et les services créées ? Nos organisations humaines et encore plus ceux qui ne peuvent pas imaginer le versement de revenus robotiques à des « fainéants » d’humains soient prêts à que les biens soient distribués gratuitement même s’ils sont créés à faible coût. Il faut donc que les humains puissent avoir un revenu.
Un autre retour obtenu : « le travail n’est pas qu’une source de revenus mais aussi une valorisation de soi ».
Plus précisément, l’être humain a besoin d’avoir des interactions positives pour se sentir valoriser d’où l’importance du tissu associatif ; nous ne resterions donc pas inactifs ; nous imaginerons d’autres choses pour occuper positivement notre temps. Même si un robot peut s’occuper de nos grands-parents, nous pourrons passer plus de temps avec notre famille et nos amis.
Un autre retour a été, c’est un système stalinien où tout le monde aura le même revenu.
En fait, rien interdit à l’humain – s’il le peut – de trouver un travail / une activité rémunéré(e) et de compléter ainsi ses revenus robotiques .
Par contre, je n’ai pas eu de retour indiquant
- que cela était la fin de la pauvreté.
En effet, si tout le monde a droit à un robot, tout le monde a le droit à un revenu suffisant pour son existence. Dans cette logique, le revenu robotique doit permettre au système de continuer à tourner, il doit donc être suffisant.
- pourquoi continuer à produire, puisque le prix de vente sera limité par le revenu disponible des acheteurs…
L’être humain est un inventeur et il a besoin de se sentir valoriser. La première motivation des créateurs d’entreprises est la reconnaissance, la seconde : le premier milliard à moins de 50 ans
Conclusion et effets négatifs probables
Pour conclure, il est certain que cette vision a besoin de plus d’approfondissements. Les effets négatifs* sont possibles et cela demande un véritable changement de mentalité, de perception des échanges financiers et du travail.
Quelques effets négatifs probables Pour une partie de la population, l’éducation est utilitaire et non un axe de progression personnelle. Il suffit de suivre les débats sur les programmes scolaires, sur à quoi sert l’histoire, la philosophie… Bref, des questionnements vont naître autour de pourquoi apprendre à lire, à compter si les robots le font mieux et plus vite, suivre une scolarité alors que cela n’a pas de conséquences financières.
Il est probable que la scission entre ceux qui veulent penser leur place dans le monde et ceux qui veulent rester dans un état plus détaché de ce type de réflexion s’accroisse, et que nous retrouvions le fameux dédaigneux « toi tu n’as pas besoin de savoir lire, cela ne te sert à rien » qu’ont connu une grande partie de la population pendant des siècles.
Et votre prospective
En attendant, ceci est une prospective possible. Les penseurs de la prospective bien plus émérites que moi ont la leur. Vous les trouverez en surfant sur votre moteur de recherche préféré. J’espère au moins que cela vous a suffisamment interrogé pour que vous réfléchissiez à votre vision du futur