Le salaire des médecins français, parmi les plus bas d’Europe ! 1
Les tarifs de prise en charge des actes n’ont pas été revalorisés depuis plus de 20 ans, les procédures de réévaluation mises en place en 2005 n’ont jamais été mises en œuvre depuis …
- -1.7% pour les médecins généralistes malgré une revalorisation de la consultation à 23€ en 2011 ;
- -5.8% pour les radiologues, subissant la décote tarifaire de 2012;
- -3.3 % pour les gynécologues-obstétriciens,
- -3.2 % pour les pédiatres,
- -2.7 % pour les chirurgiens, …
Ces tarifs au plus bas d’Europe sont en partie compensés par la prise en charge des cotisations sociales par l’Assurance Maladie, …
Prise en charge appelée à disparaître, selon les recommandations de la Cour des Comptes !
La pression sur les professions libérales continue !
Alors que le reste à charge des ménages français est stable depuis plus de 4 ans !
Une représentation professionnelle à refonder.
Parce que « ça aurait été pire », l’avenant 8 fut signé, puis l’avenant 11, ce dernier même par des syndicats non signataires du 8 mais « qui n’avaient pas lu », avec promesses de prise en charge des cotisations sociales par l’assurance maladie, promesses de revalorisations, introduisant l’UNOCAM comme partenaire conventionnel.
La Cour des Comptes dénonce cette participation aux charges sociales comme « une niche » à supprimer, au moins à plafonner. Les revalorisations sont soumises à une « incitation » des organismes complémentaires de l’UNOCAM … incitation obtenant une fin de non-recevoir !
La médecine de parcours, la généralisation du tiers payant, le transfert de données entre assurance maladie et complémentaires, un médecin traitant bras armé et sous surveillance du financeur, … autant d’outils et de réformes clairement développés dans la Stratégie Nationale de Santé, dans le silence complice de la plupart de ces mêmes syndicats revendiquant unerevalorisation à 25 euros quand la moyenne européenne est à 40 euros !
Les médecins français pratiquent les tarifs les moins chers d’Europe, en contrepartie d’une prise en charge de leurs cotisations sociales appelée à disparaître. Ces tarifs au plus bas ne permettent plus une pratique de qualité, requérant temps et disponibilité, compétence et sécurité, technicité et innovation.
1.- Les médecins gagnent moins en France qu’à l’étranger
2.- Les revenus des médecins ont baissé en 2012
Nous l’avons dit, écrit, si l’on veut réellement une médecine de qualité pérenne il va falloir commencer par respecter les médecins et les professionnels de santé.
23 euros sont une insulte ! La négation de ce que signifie être « honoré ».
Quasi aucune augmentation entre 2005 et 2013, bonnet d’âne européen. La victoire des syndicats qui se revendiquent, constamment la main fermée sur le cœur (elle tient le stylo des compromissions), premier syndicat de France, ou encore première force et qui devraient également se dire PREMIERS RESPONSABLES !!!
Oui nous l’avons dit et écrit, nous touchons aujourd’hui au bilan de trente années d’erreurs conventionnelles, de promesses non tenues et de syndicalisme d’accompagnement ! Alors il faudra en sortir.
D’abord, il faudra changer les hommes. D’aucuns disent que des postes ont été réservés à certains…
Puis, il faudra bien se rassembler et faire face. Pour changer véritablement et regagner notre pouvoir décisionnel, notre pouvoir organisationnel et notre capacité à diriger notre avenir et celui de nos professions.
Oui, tout changer pour ne pas accepter le modèle que les errements de nos « responsables » ont participé à mettre en œuvre.
Un modèle où le médecin ne s’appartient plus, où les directeurs d’ARS ou de CNAM ont tous les pouvoirs, un modèle où les médecins sont réquisitionnés ou jugés dans des tribunaux d’exception sans possibilité d’accéder aux pièces de leur propre dossier ou de bénéficier d’un avocat.
Un modèle où moins de 9 % de jeunes confrères s’installent au sortir de la faculté !
Un modèle où les burn-out se multiplient, où le suicide est de 2,48 fois la moyenne nationale.
Un modèle où les médecins sont la cause de tout : mauvais accès au soin, déficit de la Sécurité sociale, désaménagement du territoire, inégalité sociale en santé et j’en passe.
Un modèle où les organismes complémentaires menacent le système solidaire par la mise en place des réseaux de soins.
Un modèle où la faiblesse décisionnelle d’un Etat à la dérive laisse s’installer des facultés privées, insultes à nos facultés et aux étudiants qui y travaillent.
Un modèle où la voix de l’administration prime sur l’avis médical ou des équipes.
Un modèle où le tiers payant généralisé et idéologique est présenté comme la solution ultime d’enferment des médecins.
Un modèle où la HAS toujours plus présente pilote une course folle aux procédures et protocoles qui finit par altérer les pratiques jusqu’à altérer le soin et désorganiser les équipes.
Un modèle à abattre !
L’UFML prône le réveil de la profession, cassons le moule !
Pas d’opposition S1 S2, Privé-Public, nous sommes médecins, nous sommes debout et nous allons reprendre notre place, toute notre place, rien que notre place.
Voila ce que nous voulons, parce qu’il ne peut y avoir de bonne médecine sans la liberté et l’indépendance des pratiques.
Voilà pourquoi nous appelons à la semaine blanche de mars et pourquoi d’autres actions viendront si le modèle ne commence pas à changer !
Non aux réseaux de soins, à une médecine de parcours portant atteinte au libre choix des patients, à l’indépendance professionnelle !
Non à la généralisation du Tiers-Payant intégral, outil de suivi comptable des parcours, outil d’asservissement des médecins traitants, reportant sur les professionnels les charges de trésorerie !
Pour que les professionnels reprennent la main sur leur avenir, l’avenir de leurs professions, l’avenir de nos étudiants.
Adhérons à l’UFML, soutenons le Collectif de Mars : ufml.fr
Le 2 décembre :
rassemblement des professionnels de santé,
conférence de presse,
lancement du Collectif de Mars,
annonce de l’arrêt des télétransmissions,
Parvis de Notre-Dame, Paris, 14h00
Du 17 au 23 mars 2014 : la Semaine Blanche : fermeture des cabinets libéraux
Par le bureau de l’UFML
Source : Newsletter du 24 novembre 2013
Union Française pour une Médecine Libre
- Président: Dr Jérôme MARTY - president@ufml-asso.fr
- Secrétaire général: Dr Jean-Claude GHALEB - secgen@ufml-asso.fr
- Contact presse: Véronique MOLIÈRES – 06 82 38 91 32