Il y a trois jours à peine, en Israël, Hollande se posait en rival d’Obama et donnait aux Français l’image d’une superpuissance capable de s’opposer aux américains, aux autres puissances et aux iraniens désireux de conclure enfin un accord sur le dossier nucléaire. Ce matin, on apprend qu’il a été scellé dans la nuit de samedi à dimanche. Un évènement de portée historique, que Nétanyahu condamne dans la droite ligne de ses positions sur ce dossier; des positions que François Hollande n’avait cessé lui aussi de présenter comme non négociables, jusqu'à menacer de s'opposer à tout accord à Genève. Des paroles plus qu’intempestives, comme sur la Syrie, qui le font apparaître ( lui et la France malheureusement ! ) aussi vaniteux qu’impuissant, toujours en retard d’une négociation et mal informé des jeux d’intérêt et de l’évolution des rapports de force sur cette scène orientale. Ce matin, c’est un sentiment d’humiliation qui domine. Une de plus ! On rit sous cape dans les milieux diplomatiques et nul doute que la presse internationale va se déchaîner et se gausser de nos vaines et pathétiques rodomontades… Comme si la coupe n’était pas déjà assez pleine !