Publié le 24 novembre 2013 par Universcomics
@Josemaniette
Le troisième numéro de Batman Saga HS
est en kiosque depuis plusieurs jours. Au menu, la suite de la série Batman
Incorporated, le joujou de Grant Morrison, qui y développe le concept d'un
Dark Knight ouvrant une "franchise" dans de nombreux pays du globe,
afin de mettre sur pieds une véritable internationale des hommes chauve-souris,
financée par Bruce Wayne, et prête à lutter contre le Léviathan, l'organisation
criminelle dirigée par Talia Al Ghul. Celle-ci est aussi la mère du jeune
Damian (Bruce est le père), qui est un peu la "mascotte" du titre,
qui le met en avant mois après mois, jusqu'à ce que l'inévitable se produise,
dans ce hors-série. Batman est bien décidé à laisser son Robin de fils sur la
touche, car sa mère a placé un contrat mirobolant sur la tête du gamin, qui
attire bien des convoitises. Mais comment rester en retrait lorsque les
"grands" se font malmener (L'Ecuyère, Le Chevalier, Wingman...) par
un bédouin super costaud et super méchant? Batman a de son coté eu une vision
de ce que pourrait devenir Gotham si son fiston le supplante un jour sous la
cape et la manteau gris de héros, et ce n'est pas réjouissant. La ville semble
tombée aux mains du Joker et de ses toxines, et vouée à disparaître dans un
orage nucléaire. La lutte contre le Léviathan devient donc sinistre et
frénétique, et Morrison déploie toute sa créativité et ses envies pour étoffer
un scénario à multiples tiroirs, qui aboutit à la mort d'un personnage majeur
(enfin, façon de parler car il est mineur pour ce qui est de l'âge), qui risque
fort de plonger Bruce Wayne dans une colère noire, et une mélancolie sans
fonds. Il faut souligner que les dessins de Chris Burnham sont toujours aussi
bons, j'aime beaucoup ce style qui mêle avec élégance pseudo réalisme et
nuances cartoony. Cela ressemble à du Jose Ryp, parfois même ça en devient
supérieur, qualitativement parlant. Urban fait encore une fois du bon boulot
(hormis quelques coquilles de ci-de là, et la relecture alors?) avec une partie
éditoriale pertinente et fournie, et un prix ultra raisonnable (moins de six
euros) pour presque 130 pages. Bref, les amateurs de Batman ont de bonnes
raisons d'aller faire un tour en kiosque et d'en repartir content.