Nour, par Juliette

Elle recommande d’écouter toutes les chansons dans l’ordre et jusqu’au bout, au moins une fois. Par ce message, elle rappelle qu’un disque n’est pas qu’un assemblage de textes, mais bien un cheminement dans les mots, les émotions, les pensées d’un(e) auteur, d’un(e) interprète. Et, d’ailleurs, quand on va assister à un concert, on écoute les chansons dans un certain ordre : de la chanson qui accueille à celle qui raccompagne. Ici, ce sont des souvenirs de presque rien qui nous accueillent, comme quand on entre dans une maison, les bibelots sur les meubles avec un peu de poussière. Qui vit là ? Une femme, toujours demoiselle, « belle et rebelle », avec cet humour féroce qu’elle affectionne, une bouteille dans un coin, une petite robe noire. Le voilà, « L’éternel féminin », Diable et Dieu à la fois. Et Juliette, avec François Morel, se lance dans la chanson bretonne, enfin presque, où il est question de Super U et de papier cul… C’est déjà bientôt fini. Les 45 minutes ont passé si vite en compagnie de Juliette. Elle est comme ces petites lumières qui balisent notre existence, de l’enfance à la fin, où l’on aimerait bien, soi-même, « éteindre la lumière ».

Je l’ai réécoutée plusieurs fois. C’était un jour comme ça. Un beau jour.