Savoir dire non au verre de trop c’est protéger sa santé. Tel est le message que l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé veut faire passer à quelques semaines des fêtes.
Le "petit dernier pour la route" semble avoir la vie dure en France, notamment chez les plus de 30 ans. C’est pourquoi l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) a décidé de lancer un campagne de prévention pour lutter contre les risques santé associé à une grande consommation d’alcool. Après le célèbre "Tu t’es vu quand t’as bu", c’est une campagne un peu moins décalée qui appelle à "Savoir dire non au verre de trop" qui est lancée cette année à l’approche des fêtes.
Mais si cette campagne vise une fois encore à débanaliser l’alcool et à réduire sa consommation excessive, son approche va plus loin : elle souhaite valoriser le comportement responsable de ceux qui osent refuser le verre de trop. « Déjà utilisée dans des campagnes de prévention contre l’alcool aux Etats-Unis ou en Australie, cette technique permet de renforcer la capacité de celui qui ose dire non à un verre supplémentaire sans aucune stigmatisation » explique l’Inpes. « S’il est communément admis que refuser un verre peut donner l’impression de gâcher le moment festif, les spots de cette campagne de prévention s’emploient à montrer justement l’inverse. Dire non à l’alcool devient simple, possible sans passer pour un ringard ».
Alcool : une progression des alcoolisations excessives
C'est entre 18 et 25 ans que les garçons et les filles peuvent devenir dépendants à l'alcool : 46 % d'entre eux ont déclaré une ivresse dans l'année et un quart au moins trois ivresses, selon les données du baromètre santé 2010. Mais ce sont les plus de 30 ans que la consommation quotidienne d’alcool devient plus fréquente. D’ailleurs un Français sur deux déclare avoir déjà conduit sous l’emprise d’un état alcoolique Selon le Baromètre santé Inpes 2010, 21 % des 31-45 ans et 10 % des 46-60 ans ont connu au moins une ivresse au cours de l’année. Les taux d’alcoolisation ponctuelle importante (API) ne sont également pas négligeables puisque 18 % des 31-45 ans et 16 % des 46-60 ans ont déclaré une API à une fréquence mensuelle lors des douze derniers mois.
« Face à ces chiffres, le renforcement du dispositif d’aide à distance devient aussi une des clés pour débanaliser l’alcool. C’est pourquoi Alcool Info Service va aussi faire peau neuve pour mieux répondre aux questions et aux doutes du grand public. » ajoute l’Inpes.
'via Blog this'