Everybody be cool this is a robbery! Any of you fucking pricks move, and I’ll execute every motherfucking last one of ya!
Persona Non Fraga
Les FPS et moi, ça fait un moment qu’on roule notre bosse ensemble. De la démo de Wolfenstein sur mon fidèle 386 jusqu’à des LAN monumentales sur Battlefield où l’on rejouait des guerres épiques dont on parlait encore au barbecue du soir (c’est vous dire…), j’ai toujours aimé ces défouloirs « moi vois moi tue ». Pour résumer, c’était un peu comme avec vos sœurs : on leur casait un maximum de cartouches en un minimum de temps, et tout le monde voulait tirer en premier. Mais j’avoue que parfois, rajouter un peu de subtilité dans ce monde de frags intensifie le plaisir. Se taper le délire du rôle du medic dans Team Fortress 2, goûter aux joies simples du napalm dans dans Battlefield 1942, ou encore faire du MU-MU-MULTIKIIIIIILLLLLLLL dans Quake III, c’est sympa, mais rajoutez-y un coop’ tactique dans un univers de zombies et vous obtenez ce qui détenait jusqu’il y a peu le titre du meilleur team-FPS de ces dix dernières années, à savoir la série des Left 4 Dead.
Left 4 Bank
Détenait ? Oui, car cette année, un sérieux outsider est venu chatouiller les côtes putréfiées du Roi de la Colline, et malgré un premier épisode qui annonçait la couleur, on ne peut pas dire qu’on en attendait autant de la part du titre développé par Overkill, qui s’est révélé au final être une très bonne surprise.
PayDay 2, outre son titre ridicule, est un excellent shoot en équipe, qui permet réellement d’aborder chaque partie d’une façon propre. Je résisterai au jeu de mot le plus classique que tout le monde attend, pour aborder plutôt la substantifique moelle de ce hit en puissance sorti il y a déjà… pfiouuuu trois mois, autant dire une triple éternité une fois converti en temps internet. Pour ceux qui ont enfin pu sortir de la cave où leurs parents les avaient enfermés, c’était une époque où on trouvait encore les lolcats rigolos, c’est dire comme ça peut sembler long pour certains.
C’est pourquoi nous inaugurons aujourd’hui le premier TALBMQVLC : Test À La Bourre Mais Qui Vaut Le Coup (et non pas Taboulé à la Boulette Mayo Que Vendent Les Cousins)! Imaginez, un shoot en multi original, sur PC (boom headshot dans la tête des consoles !), ne parlant ni de guerre ni de zombies, et sur Steam donc potentiellement accessible pour 3 dinars lors des prochaines soldes, et vous comprendrez pourquoi la rédaction de Be-Games a insisté pour vous en parler malgré l’actualité chaude bouillante de ces dernières semaines. Bon, le fait que les mecs d’Overkill aient des bras comme des bûches et nos adresses dans leur petit Livre Noir a aussi joué dans la balance.
Guns, masks and fast loot
PayDay 2 vous met derrière le masque d’un voleur ayant une mission à accomplir. Jusqu’ici, rien de farfelu. Et pourtant, ces dites missions arrivent à renouveler le genre pour éviter toute lassitude, mais surtout pour justifier une approche à chaque fois différente. Vous ne braquerez par une banque comme vous planifierez le casse d’un coffre dans l’arrière d’une discothèque bondée. Et les gros bras que vous prendrez avec vous, seront-ils des psyko… pshycho… des trigger happy qui tireront à vue, ou des pros de la serrure, qui bossent bien même quand les balles sifflent à leurs oreilles mais qui ne savent pas de quel côté du canon se tient un flingue ?
Chaque mission commence doucement (enfin, sauf si vous jouez avec Stoney), et vous permet de vous immerger dans l’ambiance. Puis, inévitablement, ça va déraper. Et le temps vous paraîtra long, très long même, quand les forces spéciales commenceront à débarquer. Que ce soit lors d’un assaut sur un mall américain, lors d’une défense de position dans une boîte de nuit ou en tentant de garder votre intégrité physique pendant un braquage de banque raté, chaque seconde vous rapprochant de l’ouverture du coffre sera méritée. Mais l’éclair de génie, c’est que chaque partie ne s’arrête pas une fois le butin récupéré. Il faudra en effet rapatrier les sacs d’argent jusqu’à une voiture, qui prendra bien entendu le temps nécessaire pour vous rejoindre, et ces dits sacs vous encombreront et vous limiteront dans vos déplacements. Ajoutez à ça la hargne des forces armées qui augmentera de façon exponentielle, faisant passer le mode 5 étoiles de GTA V pour un simulateur de pistolets à eau dans une soirée t-shirts mouillés, et vous aurez une idée du stress qui vous attendra avant d’être riche… ou mort.
Is that a gun in your pocket, or are you just happy to see me ?
Avec l’argent gagné lors de chaque mission, vous pourrez customiser votre équipement. Nouveau masque wesh wesh cousin t’as vu, une finition glamouflage sur votre gun ou silencieux mortel, à vous de choisir comment améliorer votre façon de semer la mort et le chaos. Votre personnage se verra également pousser des ailes via des arbres de talents à pimper allègrement, et là est tout le sel du jeu : jouez-y en solo avec des bots et vous mériterez des coups de bottes. Jouez-y en multi avec des inconnus maîtrisant mal les mots de plus de deux syllabes, et vous commencerez à prendre un peu plus de plaisir que dans un « colof avec des iench* » (© Shortcut). Appréhendez le jeu en team fixe, et à vous le kama-sutra vidéoludique, les slips en peau de bébé phoque et le siège massant-chauffant fait sur mesure avec un doigt chatouille-rectum ! Un pro du perçage tiendra le rôle d’homme de fer, deux fous de la gâchette et un manager efficace complèteront la team, ou bien 4 mecs discrets qui sortent leur calibre uniquement lorsque la situation l’exige et qui préfèrent se la jouer sans mort (chaque civil mort est retiré du butin final), il ne tient qu’à vous de choisir votre façon de jouer, et de devenir riche.
Bref, le jeu de casse kick ass qui a la classe à Dallas même si tu t‘appelles Douglas, c’est Payday 2 et c’est pas pour les… feignasses ! Et oui, vous ne pensiez quand-même pas que j’allais finir sur un jeu de mot facile ;)
Allez, fermez vite cette fenêtre (lâchez d’abord vos com’s les gros), foncez sur Steam et faites-vous plaisir en vous offrant ce FPS qui place la coopération et le travail d’équipe avant le moule shot et autres jte niaue q lq kqlqsh **, vous savez que vous en avez envie !
* « Askip dans le nouveau Colof t’as un iench. J’espère c’est un picboule. » In « Paris Games Week 2013, lors de la présentation du nouveau Call of Duty.
** Si vous avez déjà joué à Counter Strike, cette phrase ne peut pas vous être totalement inconnue ;)