S'il est une personnalité-phare du petit écran, que nous sommes pas prêts... d'oublier, c'est bien Michel Drucker. Et pour cause: familier des plus grandes stars et de la rampe des projecteurs, depuis près de 50 années, l'animateur-vedette de Champs-Elysées, Studio Gabriel, Vivement dimanche,... a toujours partagé avec ses invités, son public,
aussi, cette lumière qui lui était proposée. Bienveillant, il nous démontre que la courtoisie, le respect du travail (colossal) entrepris et une perpétuelle remise en question sont gages de pérennité.
Il publie en cette fin d'année un témoignage , De la lumière à l'oubli, auprès des Editions Robert Laffont, que les lecteurs s'arrachent farouchement allongeant en des perspectives abyssales, la file des candidats à la dédicace. Michel Drucker ne s'en plaint pas, qui aime par-dessus tout les contacts avec son public.
Consignant quelque cinq décennies de rencontres prestigieuses, de destins fabuleux du show-business ou de la politique, parfois injustement tombés dans les oubliettes, Michel Drucker livre, assez franco, l'expérience qu'il en a retirée. La lecture en est tout simplement passionnante, ... ainsi que l'interview que le célèbre animateur nous a accordée et que vous découvrirez dans votre magazine L'Eventail du mois de janvier. Un entretien qui nous aura prouvé - si besoin était - sa courtoisie indéfectible, chaleureuse, généreuse,...son authentique simplicité.
Invité du World Trade Center Association of Brussels en ce début novembre, Michel Drucker donnait, en l'écrin du Château Sainte-Anne (Auderghem), une conférence en tous points appréciée. S.A.R la Princesse Esmeralda de Belgique, le comte Jean-Pierre de Launoit et Madame France Brel, fille du grand Jacques rehaussaient de leur présence la très nombreuse assemblée qu participait à ce déjeuner littéraire. Cela valut à l'orateur de préciser les nombreuses attaches qui le lient à notre pays. A l'invitation du vicomte Yves de Jonghe d'Ardoye, Vice-président du WTCA, Michel Drucker défila, d'un mode alerte et enjoué, le film de sa vie, de ses rencontres - prestigieuses, amicales et parfois vitales, surprenant son auditoire d'une parfaite imitation de la voix de Gérard Depardieu....
Observant le spectre de l'oubli et des "dommages collatéraux " qu'il entraîne parmi les innombrables vedettes qu'il a côtoyées, réflechissant sa propre crainte à cet égard, Michel Drucker conclut en ces mots son brillant exposé:
"Dans tous les métiers, on a peur de l'oubli, on a peur que la passion s'arrête [..] Vous avez compris que je ne suis pas prêt de m'arrêter."
Je vous engage à lire ce récit et à en prolonger la lecture, de la page qui lui sera consacrée en L'Eventail de janvier
Apolline Elter
De la lumière à l'oubli, Michel Drucker, récit, Ed. Robert Laffont, octobre 2013, 382 pp, 21.5 €