Las Vegas, le Casino Le Luxor. Donald Ballmeyer pénètre dans un cercueil en acier. l’homme d’une cinquantaine d’années porte une redingote noire, sa chevelure grisonnante est désordonnée. Ses deux assistantes referment le coffre à l’aide de cadenas rouges. Leurs gestes sont amplifiés pour permettre au public d’admirer les dons d’évasion du magicien sur les écrans géants au-dessus de la scène. La caisse est plongée dans une piscine. Un spectateur fait tomber sa bière. Des murmures dans la salle. 6 minutes sont passées. L'agitation. Des pompiers ouvrent le cercueil. Aucune trace du prestidigitateur.
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L’Autriche, le Burgtheater à Vienne. Dario Nicoleddi le célèbre transformiste, l’homme aux mille visages se glisse derrière un rideau rouge.
Quel métier ! Passer son temps à faire croire que la magie ce sont des trucs, des effets de manche, une question d’optique.
Dario aimerait se transformer devant son public, se débarrasser de ce tissu rouge, mais il sait qu’il doit maintenir la croyance.
Le rideau s‘ouvre, il a disparu.
Vêtu d’un simple tissu blanc, Fred Bulsara médite. De long cheveux noirs, l’homme est une force de la nature. Ses yeux, sa face, son sourire carnassier rappellent les masques des sorciers africains représentant des lions. Le temple est calme. Il ouvre les yeux. Deux moines bouddhistes le regardent. Il sort de l’édifice situé au sommet d’une montagne perdue dans l’Himalaya. La neige tombe abondamment. Il fait quelques pas avant de s’arrêter devant une terrasse en mosaïque qui surplombe la vallée située 4000 mètres plus bras. — Je tiendrais ma promesse William ! Il se jette dans le vide.
La tour de Londres. Des hommes en tenu de commando surveillent les entrées du bâtiment. Des tanks défilent dans le parc. Donald, Dario et Fred apparaissent couverts d’une longue cape noire. Ils lèvent leur baguette de prestidigitation en l’air. Une éclaire jaillit dans la nuit.
Dans l'édifice...
William et Herlock sont allongés à même le sol dans une cellule en pierre. Face a eux, derrière les barreaux, un garde armé regarde un écran de télévision où s'agite un animateur TV devant le siège de L’ONU à New York.
« Ce soir, se sont réunis les gouvernements des plus grandes puissances. Le premier ministre Anglais à la sortie du Conseil de sécurité s’est déclaré confiant pour la paix dans le monde. Il a répété qu’une nouvelle ère commençait pour l’humanité avec le projet Araneae qui serait mis en place par les membres du conseil de sécurité avec l’aide d’un conseiller fraichement nommé répondant au nom de Vautrin. »
— Tout est fini William. Notre monde sera bientôt entre ses mains. Le magicien a les pieds et poings liés, un bandeau couvre ses yeux. — Un simple bandeau et tu perds tes pouvoirs. Mes services cherchaient ton point faible. C’était si simple. — Vous devenez ennuyeux Sholmès quand vous êtes désespéré ! Une explosion. Le gardien se lève. Un halo bleu l’entoure. Son corps enfle comme une chambre à air. Tel un ballon gonflable, il vole dans la pièce. Donald Ballmeyer se tient à présent devant les barreaux de la cellule. — Nous n‘avons pas oublié notre promesse. William. — Donald c’est toi ! — Tu sais que tu peux toujours compter sur le cercle ! — Je sais... Par contre... Je vous attendais hier ! — Que veux-tu William ! Fred est arrivé en retard ! Monsieur faisait une retraite spirituelle au Tibet. Il pose sa baguette contre les barreaux qui commencent à s’écarter. — Toujours, à me critiquer ! Pousse-toi Donald ! Fred Bulsara les observe debout devant la télévision. Il lève le bras et crie : — Arabaham ! Les barreaux disparaissent. Ballmeyer s’avance vers Larsan et lui enlève son bandeau. William étreint ses deux amis pendant de longues secondes — C’est à toi !
Fred lui tend sa baguette de prestidigitation. — Nous devons partir. J’ai encore besoin de votre aide. Les menottes de Mycroft se brisent. — Partons ! Ils quittent la pièce et pénètrent dans un couloir où une centaine de lapins se promènent au milieu des fusils d’assauts et autres pistolets mitrailleurs. Donald pousse un lièvre qui s’est accroché à son pied. — Je me demande si je ne les préférais pas sous leur forme humaine ! Il désigne de la main un escalier. — Dario nous attend ! Ils grimpent et accèdent au chemin de ronde situé sur les remparts, Nicolledi est assis sur un tapis persan constitué de multiples arabesques de couleur. Il fait signe au groupe de le rejoindre. Sholmès se fige alors que ses compagnons s’installent. —. Je ne crois pas. Je ne vais pas pou... pouvoir ! Plusieurs détonations, une balle vient se figer dans la muraille à quelque centimètres de l’ancien directeur des Services Secrets qui s’assoit à son tour. — Où allons-nous Larsan ? — Stonehedge mes amis ! Le tapis s‘élève au-dessus de la capitale anglaise.
À suivre...
Retrouvez-nous la semaine prochaine ! Les légendes ne meurent jamais dans le chapitre numéro 24 : JUMP INTO THE FOG