France – 2004
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PRÉCISIONS
Auteur : Alain Damasio
Publication originale : 2004
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NOTE GLOBALE :
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DE QUOI ÇA PARLE ?
Un groupe d’élite, formé dès l’enfance à faire face, part des confins d’une terre féroce, saignée de rafales, pour aller chercher l’origine du vent. Ils sont vingt-trois, un bloc, un nœud de courage : la Horde. Ils sont pilier, ailier, traceur, aéromaître et géomaître, feuleuse et sourcière, troubadour et scribe. Ils traversent leur monde debout, à pied, en quête d’un Extrême-Amont qui fuit devant eux comme un horizon fou.
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NOS AVIS
Tix :
Qu’il est difficile de parler de ce livre d’une richesse rare qu’est la Horde du Contrevent !
Alain Damasio nous lâche sans retenue dans l’univers qu’il a créé. Non seulement dans 50 premières pages d’action où l’on a du mal à se repérer et se stabiliser à l’instar des protagonistes, mais également avec un vocabulaire relativement important qu’il nous oblige à assimiler grâce au contexte. Majoritairement dans le lexique du vent, il nous sert tout un répertoire, en fonction de la force du vent, de son comportement, de sa durée. A en croire certains chapitres, il semble même presque attendre de nous qu’on l’incorpore à la perfection, avec notamment la fameuse retranscription du vent en signes de ponctuation. On s’aperçoit très rapidement que l’on a affaire à un monde complexe avec toute sa mythologie, et ses règles.
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Ce qu’on retient de ce roman dans sa forme, c’est l’alternance des points de vue, mais d’une manière particulière… La Horde est composée de 23 personnages appelés ‘contreurs’, à chacun est attribué un symbole, qu’on va ensuite retrouver avant chaque paragraphe pour savoir qui ‘parle’. De ce concept très particulier, Alain Damasio nous sert donc 700 pages très denses et se lance le défi d’attribuer à chacun une manière de s’exprimer spécifique. Si c’est plutôt réussi, j’y ai trouvé des choses à redire. D’abord c’est un effet un peu abusif et caricatural : le chef Golgoth et son parler brut et grossier, Erg le combattant un peu tranchant, Caracole le troubadour et ses discours chantants, Larco qui place des parenthèses partout, non sans rappeler Ameni mais en moins doué. Ensuite, et surtout, j’ai eu du mal à différencier les deux qui parlent le plus (ça représente facilement 70% du roman) qui sont Sov et Pietro. Sauf que vu qu’on alterne quasiment à chaque page (bah oui, c’est abusif j’ai dit), j’étais souvent perdu entre ces deux-là.
A propos des personnages, j’ai tout simplement adoré Caracole. C’est un personnage haut-en-couleur, insaisissable, qui dénote totalement avec ses camarades, l’atmosphère et l’objectif même de la Horde. Qui cache un certain passé aussi. Et en plus d’avoir une façon de parler réjouissante, il a le droit au meilleur morceau de bravoure de tous les intéressés. A ses côtés, je rajoute évidemment Sov, le scribe (celui qui est chargé de retranscrire le vent en signes de ponctuation), auquel on va s’attacher fortement.
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A mi-lecture, j’étais déjà certain de la fin. J’en aurais mis ma main à couper, je n’avais pas tous les détails en tête, mais j’étais sûr d’avoir cerné la métaphore de cette aventure. Et pourtant, Alain Damasio a réussi à me surprendre, et il faut avouer que son final est magistral, génial, brilliant ! La réflexion à laquelle il nous amène est donc intéressante, et le voyage en lui-même est jonché de petites questions philosophiques, souvent par le biais des propres interrogations des héros, qu’on se plaît ainsi à aborder, même si la majorité n’est pas d’une profondeur incroyable et est rapidement passée en revue.
Ce pèlerinage d’une proportion stupéfiante nous est décrit sur une très longue période, avec de nombreuses ellipses et à partir d’un point où les personnages ont déjà bien avancé. Il est constitué grossièrement de diverses étapes, où la Horde va se heurter à différents ennemis, qu’ils soient humains, venteux ou autre chose (fantasy / SF oblige), et faire escales le reste du temps. On a donc droit à des segments d’histoires, des mésaventures, des personnages qu’on croise puis oublie. On pourra reprocher à certains passages d’être interminables, ils sont tous relativement longs, un combat de 40 pages, une joute oratoire de 40 pages aussi… Il y en a forcément où l’on risque de s’ennuyer, pour ma part j’ai eu du mal avec le combat en question qui s’éternise un peu, et la scène d’ouverture où l’on est parfois complètement paumé.
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Cet article devient aussi dense que le roman. Remarquez, j’ai essayé d’éviter au maximum le lexique du vent. C’eût été pompeux et j’avais peur que vous servir un ouragan de jeux de mots en rafale ne vous les brise…
Ce fut définitivement une expérience lecture très intéressante et enrichissante, mais loin d’être calme, une épopée pleine de surprises et de révélations, où l’on est toujours étonné de l’imagination débordante d’un auteur qui sait y faire pour que son roman jamais ne.. s’essouffle.
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Super Livre Surprise ! #01
L’explication de Mickdeca :
Lors d’une de mes nombreuses promenades littéraires dans une grande librairie parisienne, flânant dans les rayons je suis tombé sur ce roman classé dans la science fiction, un petit post-it dessus avec un petit mot exaltant du libraire qui avait sans aucun doute apprécié. Rien ne me faisait penser à Tix particulièrement, je voulais seulement pour le premier Super Livre Surprise marquer les esprits.