Au congrès des Maires de France, ils étaient 5000, le Président de l'Association des Maires de France, Jacques Pélissard, a porté le besoin de reconnaissance attendu par les maires. Il a déclaré en direction du Premier ministre. "Les services de l'Etat doivent mieux nous respecter. Il a poursuivi son réquisitoire par une phrase assassine: « Aujourd'hui, l'Etat impose des politiques qu'il décide seul. Si nous avions discuté, bien des difficultés auraient été évitées ».
Monsieur Bédouret dans son intervention hors sujet hier soir au Conseil Municipal ignore que la réforme des rythmes scolaires est devenue la raison principale de la colère des maires. Et ils l'ont fait savoir lors de leur congrès. "On peut difficilement être satisfait" de cette réforme comme en a témoigné Vanik Berberian, président des maires ruraux de France, avant d'en dénoncer le coût. Comme beaucoup ils affirment avec raison que "L'école est à la charge de l'Etat, pas des communes". Le Premier ministre en affirmant que la prorogation du fonds d'aide aux communes est un coût supplémentaire pour l'Etat" a réveillé la colère des maires et s'est attiré leurs sifflets
Hier les Maires ont reçu le Ministre Vincent Peillon. Même ambiance. Ils n’ont pas manqué l’occasion de détailler les difficultés auxquelles ils sont confrontés pour l'organisation de ces nouveaux temps périscolaires : "Comment organiser les transports scolaires sur de larges territoires ruraux ?" ou "Doit-on choisir le samedi comme journée supplémentaire, comme le recommandent les enseignants dans l'intérêt du rythme des enfants, ou le mercredi, comme l'encouragent les parents d'élèves et électeurs à trois mois des élections municipales ?". Ou encore et toujours pourquoi ne pas avoir mené la réforme jusqu'à son terme en raccourcissant les longues vacances d'été chères aux enseignants ? Comment convaincre ces mêmes enseignants de participer aux temps d'encadrement périscolaire ? Comment recruter du personnel qualifié, comment financer durablement cette réforme... ?
A l'exception de l'annonce d'un détachement de 300 fonctionnaires chargés d’élaborer des plans d'aménagement des temps périscolaires, Vincent Peillon s'est bien gardé de toute réponse précise, de tout engagement supplémentaire vis-à-vis des élus communaux. Il a préféré souligner le nouveau rôle éducatif confié aux élus locaux, ainsi que l'urgence et la difficulté de sa réforme : "J'ai demandé aux enseignants de travailler une demi-journée de plus, cela n'a pas été simple. Je demande un effort sans précédent aux collectivités locales", a reconnu le ministre.
Un effort que les communes devront soutenir dans la durée. Face aux relances pressantes des maires, qui espèrent un accompagnement financier de l'État au-delà de la rentrée 2014, le ministre a esquivé. Si le changement du temps de scolarité est obligatoire, les mairies ne sont pas tenues d'aménager les temps périscolaires. "C'est la liberté des communes d'organiser, ou pas, ce temps après la classe", a rappelé Vincent Peillon. Aux maires d'assumer leurs choix...
Aujourd'hui la situation de Fontenay n'est en rien exceptionnelle et surtout n'autorise en rien le candidat Bedouret a planter ses banderilles et de pointer du doigt des dysfonctionnements ou pratiques dilatoires mis en place par des élus pour mettre un frein à cette application de la réforme. Aucune collectivité de notre département n'a mis encore mis place cette réforme alors que les municipalités de Créteil, d'Alfortville, Fresnes, Cachan, L'Haÿ-les-Roses sont des municipalités elles-mêmes socialistes! La mise en abîme de procès d'intention caractérise les interventions de ce candidat.