Le
14 novembre dernier, la ministre Malavoy a dévoilé la composition du groupe
d’experts chargé d’étudier le « comment » des commissions
scolaires : financement, administration, gestion et gouvernance. Vous avez
certainement, comme moi, remarquez que le mandat du groupe ne fait aucune
référence au « pourquoi » des commissions scolaires. Le dogme
péquiste : tous les problèmes peuvent être résouts en créant une nouvelle
structure, sans jamais remettre en question les structures existantes.
D’ailleurs, le choix des membres de ce comité assure le
gouvernement que l’existence des commissions scolaires ne sera pas remise en
question.
La présidente : Mme Pauline Champoux-Lesage,
ex-sous-ministre à l’Éducation, ex-protectrice du citoyen, graduée en science
de l’éducation et en lettre. Je ne doute pas de la bonne volonté de Mme
Champoux-Lesage, mais saura-t-elle imposer un agenda qui remettrait en question
l’existence même des commissions scolaires? Je me permets d’en douter.
Trois membres de la commission seconderont la
présidente :
Mme Diane Provencher : ex-directrice des Commissions
scolaires des Premières-Seigneuries et de Beauport, ex-présidente de
l’association des Directeurs généraux des commissions scolaires du Québec.
Comment pourrait-elle suggérer l’abolition des commissions scolaire après avoir
œuvré plusieurs années à promouvoir leur existence.
Mme Claire Lapointe : directrice du Département des fondements et
pratiques en éducation de l'Université Laval et présidente de la Commission de
l'enseignement préscolaire et primaire du Conseil supérieur de l'éducation. Je
ne doute pas des compétences universitaires de Mme Lapointe, mais je doute que
son parcours professionnel soit pertinent à ce dossier.
M.
Marcel Leblanc : ex-sous-ministre associé au ministère des Finances, ex-sous-ministre
du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation et ex-secrétaire
général associé aux Affaires intergouvernementales canadiennes. M. Leblanc est
certainement un fonctionnaire de carrière de grande qualité, mais je vous
laisse juger de la pertinence de sa nomination dans ce dossier.
Ce
n’est certainement pas ce comité qui révolutionnera le merveilleux monde des
commissions scolaires. Mais ce n’était pas le but de Mme Marois. Elle voulait seulement
gagner du temps pour préparer la prochaine élection sans avoir à débattre d’une
question aussi controversée que l’abolition des commissions scolaires. Ce
comité est a été conçu sur mesure pour remplir ce mandat.