Le XIIe siècle est particulièrement connu pour cela, avec ses premiers troubadours qui chantent l'amour courtois, et un foisonnement spirituel qui se répand de France dans toute l'Europe (avec ses ordres monastiques, son gothique ...).
La galanterie remplace la Fin'Amor ('l'Amour fin') médiévale à partir du début de l'époque moderne jusqu'au XIXe siècle avant de disparaître avec la fin des gentilshommes. De même l'amour chrétien est remplacé progressivement après la Révolution par des notions de solidarité.
Dans la politesse aussi il est question d'amour. On apprend à s'effacer face à son prochain, à lui donner la première place.
La politesse, la galanterie, la courtoisie … tout cela nécessite une conscience aiguë de ce qu'est l'amour. C'est pour cela que les manuels de savoir-vivre, de l'honnête femme ou homme, des XVIIe et XVIIIe siècles, font souvent référence à la religion chrétienne qui comme pour le culte de Notre Dame (de la dame de la fin'amor) reprend des thèmes qui lui sont antérieurs.
Certaines précieuses appellent l'Amour : « Le dieu de la propreté, de l’invention et de la galanterie ». Il y a là la notion de propreté qui implique celle du corps, de l'âme et des sentiments, une apparence soignée dans l'accoutrement et les manières, un esprit fin, honnête, clair, exempt de turpitudes. La finesse est l'apanage de l'invention, comme le sont notamment l'intelligence, l'art, la science, la liberté, la nouveauté et la modernité. Quant à la galanterie, elle sous-entend le plaisir, la joie, la courtoisie, le jeu amoureux ... Évidemment la définition que propose ces précieuses est beaucoup plus subtile ; mais aujourd'hui il est difficile de trouver à Paris de tels esprits pouvant éclairer une telle définition.
Voici une jolie photographie d'une peinture du XVe siècle représentant 'Hélène rendant visite à Olivier malade d'amour'.
Photographies : Sentiments d'Amour, Tirés des Meilleurs Poètes. Par le Sieur Corbinelli. Seconde partie. Paris, Charles de Sercy, 1665. La photographie du dessous représente le début d'un poème de Paul Pellisson (1624 - 1693).