Voici cette fameuse liste, non exhaustive bien sûr, de toutes ces professions et catégories de citoyens qui participent du ras-le-bol général par le biais de protestations publiques plus ou moins fortes ou suivies.
Une liste de ceux qui s'expriment, dont la protestation est visible et relayée par quelques médias; relais qui à son tour en encourage d'autres.
Toutes ces protestations n'ont évidemment pas le même poids.
- les patrons des grandes banques nationales inquiets d'une trop grande sévérité de la loi bancaire;
- des entrepreneurs auto-baptisés "pigeons" qui voulaient conserver une défiscalisation des plus-value de cession mobilière;
- les organisations patronales contre la loi d'amnistie sociale (finalement retoquée), le poids des prélèvements obligatoires, ou la "lourdeur des charges sociales et des réglementations";
- des vétérinaires à cause de l'interdiction prochaine de délivrer des antibiotiques (le 6 novembre);
- des enseignants, à cause des rythmes scolaires (un quart de grévistes le 14 novembre dernier)
- les animateurs de vie scolaire, à cause de leur rémunération;
- des parents d'élèves contre les rythmes scolaires;
- des lycéens à cause de l'expulsion de Leonarda;
- les opposants au nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes;
- les opposants au mariage gay;
- les maires qui refusent d'appliquer la loi sur le mariage gay ou les rythmes scolaires;
- les Bonnets Rouges;
- les Bonnets Verts qui protestent contre l'augmentation de la TVA dans les transports collectifs;
- les syndicats de salariés à cause de l'ANI (en mars dernier);
- les opposants à la réforme des retraite (en octobre dernier);
- les opposants à la pénalisation de la prostitution (une nouvelle pétition a été lancée en novembre);
- les ambulanciers à cause de la hausse de la TVA de 7 à 10% sur leurs transports
- les artisans et commerçants auto-baptisés "Sacrifiés" à cause de la hausse de la TVA qu'ils prendront sur leur marge et des autres augmentations d'impôts;
- les patrons de clubs de chevaux et de poneys à cause d'une hausse de la TVA décidée par l'Europe; les clients des poney clubs;
- quelques Sarkofans qui n'ont pas supporté l'élection de François Hollande;
- les policiers à cause de la faiblesse de leurs moyens.
- les militaires à cause du gel de leur budget;
- les transporteurs routiers contre l'éco-taxe;
- des universités en prochaine cessation de paiement (merci qui ?);
- des "jeunes ruraux" et des agriculteurs, en Ile-de-France notamment, contre la réforme de la PAC (qui réduit les aides aux grandes exploitations); les restrictions à l'usage des machines agricoles en cas de pics de pollution; et la fiscalité.
- des patrons de clubs de foot qui ont décidé de reporter leur grève de novembre contre la taxe à 75% qui frappent les cachets de leurs vedettes;
- les salariés victimes de plans sociaux (un millier depuis le début de l'année), de Florange à Fralib, de la Redoute au Lutetia et bien d'autres encore.
Il y a aussi et surtout, ceux qui souffrent et n'expriment pas: les SDF, dont un meure encore chaque jour dans la rue; les chômeurs, pour qui les offres d'embauches à pôle emploi se sont réduites au plus bas niveau depuis 16 ans; les pauvres et les "presque" pauvres, qui survivent. Bref, un bon quart du pays qui souffre, se tait et observe les patrons de poney-club bénéficier d'un micro de chaîne d'informations pour râler contre la TVA.
Crédit illustration: DoZone Parody
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