"Monsieur Bernardini me dit que ce serait bien si j'écrivais l'histoire, que ça "m'aiderait"."
Alors, se déroulent devant nous, dans un journal improvisé, les préoccupations d'un jeune garçon de troisième, les groupes, les cours, les copains, les différences, l'isolement.
Et ces parents qui ne s'aiment plus, engoncés dans leur appartement et dans leurs disputes. L'adolescent est toujours habillé de noir. Son objet fétiche : un dictionnaire qui date de 1940. Il puise dedans des mots, aux hasard, des mots qui l'aident à écrire, et qui donnent étrangement un sens à sa vie... A la fin du livre, l'écriture est devenue un plaisir !
Mon avis...
C'est la première fois que je lis un roman aussi bien illustré par sa couverture, pourtant d'apparence bien énigmatique. Et ce serait faux de croire que l'on va seulement nous raconter une histoire de T-shirt !! Et pourtant...
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire le récit riche et touffu de cet écrivain, qui part dans tous les sens et qui n'est pas complètement un roman pour adultes, au vu du ton, et sans doute pas vraiment un livre pour adolescents non plus, au vu de la collection dans laquelle il s'inscrit. Pourtant, il ne parle vraiment que d'eux, et plutôt bien, il me semble.
En tous les cas, il est certain que je lirai avec plaisir un autre titre de M Vigne. Merci Sylire pour cette découverte !!
Un extrait (suite à un état des lieux des diverses bandes qui sévissent dans son collège) : "[...]certes je dois les détester un petit peu tous les bavards et les rhéteurs, les chefs de bande et les spécialistes tous sujets, mais aussi je les jalouse et même je les admire. Ca alors, c'est bien la première fois que je l'avoue, avant de l'écrire à l'instant dans ce cahier je l'aurais même nié jusqu'en enfer, pourtant c'est vrai, j'ai un peu d'admiration pour les acrobates de la conversation, les meneurs de débats, ceux qui ont toujours raison, ceux qui concluent. Ceux qu'on écoute, je les écoute aussi. Je ne suis pas dupe pour autant, je ne crois pas un mot de ce qu'ils peuvent dégoiser, mais enfin ils m'épatent, c'est un fait."