On croyait que le fin fond du pire avait été atteint avec la Une de Minute comparant Christiane Taubira à un singe. Auparavant, une forme pélagique de stupide méchanceté avait été mise en scène à Angers lors d’un déplacement de la ministre le 25 octobre par un groupe d’activistes catholiques rescapés de la Manif pour tous. Christiane Taubira avait été accueillie aux cris de « La guenon, mange ta banane ». Des attitudes et des comportements aussi intolérables qu'imbéciles.
Jean–François Copé qui avait naguère dynamité les digues républicaines avec un pain de chocolat a immédiatement et par trois fois tweetement réagi. Dans son premier tweet, il assure le service républicain minimal : « Je condamne avec la plus grande force tout acte, propos ou comportement raciste ». Il ajoutera dans un autre tweet que «d'où qu'elle vienne, la haine de l'autre n'est pas acceptable ». Compte tenu de la répétition des dérapages verbaux à l’encontre de
Les dispositifs de l’éducation à la citoyenneté et de l’éducation civique sont opérants pour œuvrer à faire reculer toutes les formes d’exclusion et de discrimination. La citoyenneté se nourrit des valeurs républicaines. L'éducation est un rôle qui est dévolu à l’Etat afin de faire société. Emile Durkheim, fondateur de la sociologie française, voit dans la « fonction collective de l’éducation » le moyen « qui assure entre les citoyens une suffisante communauté d’idées et de sentiments sans laquelle toute société est impossible ». Education et sociologie, p. 58 & 59, Presses Universitaires de France). Selon Durkheim, l’éducation a un caractère social qui permet « la transmission ». (idem p. 53). Le sens de toute éducation est amoindri dès lors que l’exemplarité morale des politiques et des gouvernants est entachée d’écarts et de dérapages. A quand une formation civique à destination des élites ?