[Manga] Sanctum

Suite à un accident de voiture qui a tué toute sa famille, Luna Hazuki, seule survivante, semble avoir passé un pacte avec une créature divine. Sept ans plus tard, alors qu’elle vit tranquillement en Amérique, l’heure du réveil sonne. Mais une question fondamentale demeure : Luna est-elle l’incarnation du Christ… ou de l’Antéchrist ? Sa venue annonce- t-elle la rédemption ou la condamnation du monde ?. Qu’importe pour le Vatican, qui, ne voyant ici qu’une concurrence néfaste à son pouvoir, envoie ses tueurs aux trousses de Luna.

Sanctum, Sanctum. Voilà un titre qui m’a posé quelques problèmes.

Commençons par le commencement. Le début annonçait de belles choses avec une entrée en matière plus qu’intéressante. Des morts, des accidents, un méga mystère et un être bizarre. Bref, de quoi me mettre l’eau à la bouche, surtout que le premier tome joue beaucoup sur cette part mystérieuse. On sent la marque de Boichi, celle qui m’avait impressionné dans l’excellent Hotel. Ca, plus un dessin plutôt plaisant, on se dit que Sanctum va être une autre perle, d’autant plus qu’elle ne compte que 5 tomes. J’aime bien les séries courtes, dont on voit la fin et qui limite le risque de partir en sucette (en théorie, il y a des exceptions bien sûr).

Seulement voilà, la série commence à prendre une tournure religieuse qui part un peu en cacahuète. Fini la dose de mystère et bienvenu dans les souterrains de la religion, des complots catholiques et des groupes occultes. Malheureusement, la sauce ne prend pas et le manhwa se perd un peu dans tout ce marasme. On ne sait plus qui est qui, qui fait quoi, qui veut quoi, qui sont les gentils ou les méchants. Et ce problème se confirme jusqu’à la fin, qui n’est d’ailleurs pas fameuse. Le scénariste a décidé d’appuyer sur le trip religioso-apocalypse mais sans finesse. Bref, j’ai l’impression d’avoir lu une sorte de bordel indigeste.

D’ailleurs, on peut voir l’évolution de l’histoire à travers les personnages. En effet, ils perdent peu à peu leur intérêt, comme le montre Luna, l’héroine de l’histoire. Perdue au milieu d’un gigantesque jeu religieux, elle essaie de combattre son sort et sa destinée avec rage mais elle finit par devenir terne et ennuyeuse. Elle devient un stéréotype du messie, sans profondeur, qui a tendance à prendre la grosse tête. Ses deux amis suivent un chemin équivalent. L’un prêt à tout pour la défendre, l’autre pas vraiment décidé. Pur en revenir au deuxième, on ne sait d’ailleurs pas vraiment dans quel camp il combat, la faute à un scénario pas très clair.

Après un bon départ, Sanctum se perd complètement dans son délire religieux et ne sort pas la tête de l’eau. On lit les 5 tomes pour finalement se demander quel était l’intérêt du manhwa. pas bon signe, avouez. Bref, si vraiment le genre vous plait, vous tiendrez peut-être mais pour les autres, c’est la migraine assurée.