Hier en milieu de matinée, pour le temps, à la gare de Marly le Roi, pour le lieu.
Météo idéale pour une sortie, le plein soleil nous pousse ma douce et moi à rendre une petite visite à la capitale, histoire de goûter aux lumières de la grande ville. Vitrines de Noël des Grands Magasins et errances dans le quartier où nos obligations professionnelles d’antan ont imprimé des souvenirs pour la vie. Le planning était tout tracé, incluant une pause repas dans un lieu charmant, bref nous étions tout guillerets en partant de chez nous.
Premier contretemps, l’attente du train se prolonge. Début d’agacement de ma part, d’abord parce qu’il m’en faut peu pour m’énerver, secundo parce que ce n’est pas la première fois qu’à cette heure le train tarde à venir. Quand le « ding dong », jingle annonçant un message vocal, retentit, je pressens les emmerdements à venir. Bingo !
En raison d’un incident grave en gare de Saint-Cloud, dont il ne connait pas l’origine (sic !), le préposé au micro nous informe que le service est interrompu jusqu’à nouvel ordre. En français basique, pour aller à Paris, démerdez-vous comme vous voulez mais ne comptez pas sur le train aujourd’hui. Bien entendu nous sommes quelques uns à nous rendre dans la gare pour tenter de discuter avec l’agent de la SNCF afin d’obtenir des informations supplémentaires. Mal nous en prend, tous les guichets sont fermés, rideau baissé ! Le type continuant à ânonner son message, retranché bien à l’abri dans sa guitoune, loin des clients.
Du coup je me retrouve avec deux tickets oblitérés mais n’ayant pas servi, sans personne à qui pouvoir en demander le remboursement ou du moins la procédure à suivre. Exaspéré au plus haut point, je suis rentré chez moi furieux une fois encore – car ce n’est pas la première fois qu’une telle mésaventure m’arrive – contre la SNCF.
Maintenant je vais devoir me rendre dans une agence, dans une autre ville, ou bien trouver sur Internet l’adresse où envoyer ma réclamation. En désespoir de cause, si je ne devais pas obtenir réparation, j’en fais une question de principe plus que d’argent, je circulerais désormais sans billet. Statistiquement et d’après mes observations, au vu des heures où je voyage, le risque de se faire pincer est mince et l’amende inférieure aux trajets économisés. Un raisonnement dont je suis le premier désolé car je déteste les resquilleurs, mais qui sera ma seule arme de rétorsion face à ce que j’estime une injustice.