L'histoire est celle d'un jeune garçon, Franz-Georg (allemand, vous l'aurez deviné) qui a oublié ses cinq premières années. Il redécouvre la vie et son histoire avec sa mère, omniprésente, et son père, plus distant. Mais très vite, la grande histoire s'emballe et balaie sa famille. Franz-Georg est déraciné d'Allemagne et va vivre en Angleterre chez son oncle. Il change de nom et devient Adam. De ses premières années, il garde ce besoin de tout mémoriser et cette envie de comprendre qui le conduit au bout du monde.
On suit Franz-Georg à travers des moments clés de son existence. Et l'on guette cette construction en creux d'une identité. Le roman est construit de fragments (l'histoire du héros) et de notules, séquences et autres interruptions biographiques, poétiques et historiques qui contextualisent le roman. Personnellement, j'ai apprécié ces interruptions mais m'en suis un peu lassée à mesure des pages tournées. Quant au style de Sylvie Germain, je l'ai trouvé moins percutant que lors de précédentes lectures. Est-ce moi ou est-il réellement moins fouillé dans cette oeuvre ?Magazine Culture
Je vous entends déjà : "Quoi, tu n'avais jamais lu ce livre ?! C'est incroyable ! Depuis le temps qu'on te le conseille..."
Eh bien, voilà qui est fait. Et je ne suis pas autant sous le charme que lorsque j'ai découvert Tobie des marais de Sylvie Germain. Peut-être en attendais-je trop ?