Cameroun: Les hommes d?affaires camerounais n?ont pas de quoi investir et laissent le champ libre aux étrangers

Les hommes d’affaires camerounais n’ont pas de surface financière pour faire de gros investissements. Excepté quelques familles qui contrôlent des industries dans les domaines des brasseries, de l’allumeterie, des matériaux de construction, de la minoterie, de l’agro-alimentaire, etc.

la plupart des hommes d’affaires surfent entre l’affairisme et la feymania. Même ceux qui président les chambres consulaires ou les mouvements du patronat figurent pour la plupart sur ce tableau. Ce sont à la limite des commerçants qui se sont un peu enrichis dans quelque trafic ou l’importation d’une denrée particulièrement sollicitée sur le marché.
Ils n’ont donc pas de fonds suffisants pour investir et la minceur de leur surface financière n’augmente pas leur crédit auprès des banques. Conséquences, ils végètent dans la médiocrité et ne peuvent que multiplier les subterfuges pour donner l’impression de brasser beaucoup d’affaires alors qu’il n’en est rien.
En réalité pour survivre, ils ont imaginé une parade formidable. Investir le parti au pouvoir, en faisant semblant de le financer, alors même qu’ils sont animés d’intentions funestes. Leur objectif c’est de protéger leurs affaires à la limite de la légalité, par le trafic d’influence qui se traduit par les exonérations fiscales et douanières et le rééchelonnement de leurs dettes auprès des banques locales. Tous ou presque se lancent aussi dans les marchés publics qu’ils exécutent mal et impunément parce qu’ils profitent de l’immunité que confère leur statut. Tandis que ceux qui sont propulsés maires se gavent des retombées de la décentralisation et distribuent les marchés à leurs affidés, quand ils ne les exécutent pas eux-mêmes par l’entremise de prête-noms savamment montés. La plupart des pseudo hommes d’affaires sont ainsi une horde de bandits à cols blancs qui écument la république sous l’étiquette du parti au pouvoir. Ils frappent des coups partout, usurpent des titres qui ne sont pas les leurs, arpentent les rues des grandes villes dans des grosses cylindrées et détournent les lycéennes, violent la loi et volent l’Etat. C’est cette faune de délinquants qu’on retrouve tous les jours attablés au Hilton, en train de narguer le peuple qui souffre de faim.