20/11/2013
Comme certains non pas manqué de le remarquer, cela fait environ dix jours que je n’ai rien écris. C’est voulu. En effet, dans ma quête de séparer l’essentiel du superflu, le grain de l’ivraie, les frontières sont chaque jour un peu plus nets.
Je me rends compte que je m’accroche à l’écriture comme je m’accroche à d’autres bouées. Je suis cet homme seul au milieu de l’océan qui croit être en sécurité parce qu’il est accroché à un bout de bois qui flotte, encore. Doux rêve, belle blague, vaste fumisterie. Comme, grâce à l’entraînement, je sais chaque jour un peu mieux nager, il est dans l’ordre des choses de tenter de lâcher la bouée et de voir comment je m’en sort. Comme je suis bon élève, du moins aujourd’hui, les périodes sans bouées sont de plus en plus longues. Je sens le vent de la liberté caresser mes joues.
L’essentiel consiste à respirer. Pour avoir une belle vie, il me faut avoir une belle respiration. Pour avoir une belle respiration il ne me faut avoir aucune forme de tension. Pour n’avoir aucune tension ou autres bleus à l’âme, il me faut un esprit clair, calme et joyeux. Pour avoir cet esprit joyeux, il me faut aimer. Et pour aimer il me faut pardonner. Et pour pardonner, il me faut le vouloir. Tout le reste n’est que détail.
Avoir comme unique projet de ne plus en avoir. N’avoir comme volonté que celle de se laisser guider par la volonté et l’inspiration divine, confiant. Ne plus résister et se laisser porter, soutenir et maintenir par l’inertie de la vie, l’inertie de l’amour, la plus puissante des énergies.
Jusqu’à Compostelle, je ne posterai que des petits articles et, pour partager mes émotions, je continuerai de m’amuser avec mon appareil photo. Le reste ne passera pas les portes de mon cœur.